3 bienfaits du travail sur ses émotion

Sommaire

Qu'est-ce que réellement travailler sur ses émotions ? Une meilleure clarté pour identifier votre vocation professionnelle Une réduction significative du stress et de l'anxiété liés à la reconversion Des relations professionnelles plus authentiques et épanouissantes

Qu'est-ce que réellement travailler sur ses émotions ?

Contrairement à la croyance populaire, travailler sur ses émotions ne signifie pas les contrôler, les réprimer ou les éviter. Cette idée, profondément ancrée dans notre culture occidentale, nous pousse souvent à entretenir une relation conflictuelle avec notre monde émotionnel. "Sois fort", "Ne montre pas tes émotions", "Reprends-toi" - ces injonctions familières nous ont conditionnés à percevoir nos ressentis comme des faiblesses à surmonter.

Travailler sur ses émotions consiste plutôt à établir une relation d'écoute et de compréhension avec elles. Le mot "émotion" vient du latin "e-motio", signifiant littéralement "mouvement vers l'extérieur". Nos émotions sont donc des mouvements intérieurs qui cherchent à s'exprimer dans le monde extérieur, tels des messagers porteurs d'informations cruciales.

Pensons à l'océan et ses courants marins. Un marin expérimenté ne lutte pas contre les vagues - il apprend à les lire, à comprendre leur langage, pour naviguer avec elles plutôt que contre elles. De la même façon, travailler sur nos émotions implique d'apprendre leur langage spécifique.

Cette approche repose sur trois démarches essentielles :

• Reconnaître nos émotions sans jugement, comme on observe les vagues à la surface de l'eau
• Comprendre leur message profond, comme un marin qui interprète les mouvements de l'océan
• Choisir consciemment comment y répondre, tout comme le navigateur qui ajuste ses voiles

Viktor Frankl, neurologue et psychiatre ayant survécu aux camps de concentration, illustre parfaitement cette approche. Dans son livre "Découvrir un sens à sa vie", il explique comment, même dans les conditions les plus inhumaines, il a pu observer l'espace qui existe entre le stimulus (l'émotion) et la réponse. "Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse réside notre croissance et notre liberté."

Une meilleure clarté pour identifier votre vocation professionnelle

Avez-vous déjà ressenti cette frustration lancinante face à certaines tâches professionnelles, alors que d'autres vous procurent un enthousiasme spontané et une énergie débordante ? Ces contrastes émotionnels constituent une boussole intérieure souvent négligée dans notre quête vocationnelle.

Lorsque nous traversons une période d'indécision professionnelle, comme c'est souvent le cas lors d'une reconversion, nos émotions envoient des signaux précieux que nous avons tendance à ignorer ou mal interpréter. La lassitude chronique, l'ennui persistant, l'anxiété récurrente avant certaines réunions ne sont pas de simples désagréments passagers - ils constituent des indicateurs fiables d'un désalignement avec notre nature profonde.

En travaillant sur nos émotions, nous développons progressivement la capacité de distinguer entre différents types de ressentis. Une peur peut signaler soit une simple résistance au changement (liée à notre zone de confort), soit une véritable alarme indiquant que nous nous dirigeons dans une direction contraire à notre nature profonde. Cette nuance est cruciale.

Prenons l'exemple de Marie, designer graphique depuis quinze ans, qui ressent un malaise grandissant dans son métier malgré sa réussite apparente. En explorant ses émotions, elle découvre que sa frustration n'est pas liée au design en lui-même, mais à l'absence d'interaction humaine dans son quotidien. Ce travail émotionnel lui révèle que sa zone de génie naturelle réside dans sa capacité à transmettre des connaissances et à inspirer les autres - une révélation qui l'oriente vers l'enseignement du design plutôt que vers sa pratique isolée.

Cette clarté émotionnelle agit comme un phare dans le brouillard de l'indécision professionnelle. Elle nous permet d'identifier plus précisément ce qui nous anime véritablement, au-delà des attentes sociales, des pressions familiales ou des considérations purement pragmatiques qui teintent souvent nos choix de carrière.

Dans notre accompagnement de personnes en reconversion, nous observons régulièrement ce moment de "déclic" où les émotions, enfin écoutées et comprises, révèlent une évidence longtemps masquée par le bruit mental et les conditionnements extérieurs. Cette révélation n'a rien de mystique - elle est le fruit d'une écoute attentive et bienveillante de ces signaux émotionnels que nous avons si longtemps appris à ignorer.

Une réduction significative du stress et de l'anxiété liés à la reconversion

La reconversion professionnelle, bien que porteuse de promesses d'épanouissement, s'accompagne d'un cocktail émotionnel particulièrement intense. Peur de l'inconnu, anxiété financière, doutes sur ses capacités, culpabilité face aux attentes familiales - ces émotions, lorsqu'elles ne sont pas accueillies et comprises, peuvent se transformer en un stress chronique véritablement paralysant.

Le neurobiologiste Robert Sapolsky, dans ses travaux sur le stress, a démontré que la réponse de notre corps au stress chronique est identique qu'il s'agisse d'une menace physique réelle ou d'une projection mentale anxiogène. Notre organisme ne fait pas la différence entre un danger immédiat et l'anticipation anxieuse d'un changement professionnel. Ainsi, le stress lié à la reconversion peut littéralement nous maintenir dans un état d'alerte permanent, épuisant nos ressources vitales et nous empêchant d'accéder à notre plein potentiel créatif.

Comment transformer ce cercle vicieux en spirale vertueuse ? En apprenant à accueillir ces émotions difficiles et à remonter à leur signification profonde. Cette démarche, que nous appelons "la remontée en signification", consiste à se poser cette question fondamentale : "En quoi ce que je vis de difficile et désagréable fait sens dans ma vie ?"

Prenons l'exemple concret de Thomas, cadre supérieur dans la finance qui ressentait une anxiété croissante à l'idée de se reconvertir dans l'enseignement, son rêve secret. En explorant ses peurs, il a découvert que son anxiété cachait une préoccupation légitime pour la sécurité financière de sa famille, mais aussi une croyance profonde selon laquelle sa valeur personnelle était liée à son statut social. Ce travail émotionnel lui a permis de planifier une transition progressive respectant son besoin de sécurité, tout en remettant en question cette croyance limitante sur sa valeur.

En comprenant que nos émotions, même les plus désagréables, ne sont pas nos ennemies mais nos alliées dans notre quête de sens, nous transformons ce qui était perçu comme des obstacles en véritables leviers de motivation et de transformation. Le stress diminue considérablement lorsque nous cessons de lutter contre nos ressentis pour commencer à dialoguer avec eux.

Des relations professionnelles plus authentiques et épanouissantes

Avez-vous déjà remarqué comment certaines personnes semblent naturellement attirer à elles des opportunités professionnelles alignées avec leurs talents, tandis que d'autres, malgré des compétences équivalentes, peinent à être reconnues à leur juste valeur ? La différence réside souvent dans la qualité de leur présence relationnelle, directement influencée par leur rapport à leurs émotions.

Le travail émotionnel transforme profondément notre façon d'interagir avec les autres dans le contexte professionnel. En comprenant mieux nos propres mécanismes émotionnels, nous développons spontanément une plus grande empathie et une meilleure compréhension des réactions d'autrui. Cette intelligence relationnelle accrue nous permet d'établir des connexions plus authentiques et plus profondes.

Concrètement, cette transformation se manifeste de trois façons distinctes :

Premièrement, nous communiquons plus clairement nos besoins et nos limites. La personne qui a appris à identifier ses émotions peut exprimer un désaccord sans agressivité ou affirmer ses préférences sans culpabilité. Cette clarté relationnelle évite les malentendus et favorise un climat de confiance mutuelle.

Deuxièmement, nous devenons plus réceptifs aux signaux émotionnels des autres. Cette sensibilité nous permet d'adapter notre communication, de prévenir les conflits potentiels et de créer des espaces d'échange véritablement constructifs. Dans un environnement professionnel, cette compétence se traduit par des collaborations plus fluides et plus fécondes.

Enfin, et c'est peut-être le point le plus subtil, nous rayonnons différemment. Lorsque nous ne sommes plus constamment en lutte avec notre monde émotionnel, une qualité de présence particulière émerge - une authenticité qui résonne profondément chez les autres et qui attire naturellement à nous des personnes susceptibles de reconnaître et valoriser notre contribution unique.

Le philosophe Martin Buber parlait de la différence entre les relations "Je-Cela" (instrumentales) et les relations "Je-Tu" (authentiques). Le travail émotionnel nous permet précisément de passer d'un mode relationnel utilitaire à un mode d'échange où l'autre est véritablement reconnu dans son humanité - et où, par effet miroir, nous sommes nous-mêmes reconnus dans notre singularité.

Découvrez votre génie unique grâce à un accompagnement personnalisé

Face aux défis émotionnels de la reconversion professionnelle, un accompagnement adapté peut faire toute la différence. Pourquoi certaines personnes semblent naviguer avec aisance dans leurs transitions professionnelles tandis que d'autres se sentent paralysées par l'indécision ou l'anxiété ? La réponse ne réside pas uniquement dans leurs compétences ou leur réseau, mais dans leur capacité à utiliser leurs émotions comme boussole intérieure.

Un accompagnement efficace commence par créer un espace sécurisant où vos émotions peuvent être exprimées sans jugement. Dans cet espace, vous pouvez explorer les signaux que vous envoie votre corps face à différentes perspectives professionnelles. Ressentez-vous une expansion intérieure ou une contraction à l'évocation de certains projets? Cette information précieuse, souvent négligée dans les approches conventionnelles, constitue pourtant un indicateur fiable de votre alignement avec une voie potentielle.

La deuxième étape consiste à développer une véritable écologie émotionnelle - apprendre à discerner entre les différentes couches de vos ressentis. Certaines émotions reflètent des peurs légitimes à prendre en compte dans votre planification, d'autres manifestent simplement des conditionnements sociaux ou familiaux qui méritent d'être questionnés. Cette clarification vous permet de prendre des décisions plus alignées avec votre nature profonde.

Le Bilan d'Excellence que nous proposons va au-delà des bilans de compétences traditionnels précisément parce qu'il intègre cette dimension émotionnelle souvent négligée. Notre approche, basée sur la méthode MO2I, vous permet d'identifier cette zone de génie unique dans laquelle vous excellez naturellement, et de comprendre dans quels contextes votre excellence s'exprime pleinement.

Conclusion : Vers une nouvelle intelligence émotionnelle professionnelle

Le travail sur nos émotions constitue un investissement dont les dividendes se manifestent bien au-delà de notre sphère personnelle. Dans un monde professionnel en constante mutation, la capacité à naviguer avec fluidité dans notre paysage émotionnel devient non seulement un atout pour notre bien-être, mais aussi un avantage décisif pour identifier et embrasser notre véritable vocation.

Cette intelligence émotionnelle appliquée à notre parcours professionnel nous invite à une forme de sagesse pratique - savoir quand persévérer malgré l'inconfort, quand ajuster notre trajectoire face aux signaux d'alerte, et quand avoir le courage de nous réinventer complètement. Chaque émotion, même la plus désagréable, peut ainsi devenir une alliée précieuse sur ce chemin d'authenticité et d'épanouissement.