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Les inconvénients du modèle DISC

Dans notre quête pour trouver notre voie professionnelle, nous sommes souvent attirés par des outils qui promettent de nous révéler rapidement qui nous sommes.


Le modèle DISC figure parmi les plus populaires, utilisé par plus de 75% des entreprises du Fortune 500 pour leurs processus de recrutement et de développement professionnel.


Mais cette popularité est-elle justifiée?


Ce modèle répond-il vraiment à nos questionnements profonds sur notre identité et notre vocation?


Malgré sa large adoption dans le monde professionnel, le modèle DISC présente d'importantes limites qui peuvent nous égarer dans notre recherche d'authenticité.


En tentant de simplifier la complexité humaine en quelques catégories, il risque de nous enfermer dans des cases qui ne reflètent pas la richesse de notre identité profonde.


Découvrons ensemble pourquoi cet outil, bien que pratique dans certains contextes, peut constituer un obstacle sur le chemin de notre épanouissement professionnel.

Qu'est-ce que réellement le modèle DISC ?

Contrairement à l'idée répandue, le modèle DISC n'est pas un outil d'orientation professionnelle, mais un système de classification comportementale. Développé dans les années 1920 par le psychologue William Marston, le DISC catégorise les comportements en quatre types principaux : Dominance (D), Influence (I), Stabilité (S) et Conformité (C).


Chaque lettre représente un style comportemental qui définit comment nous interagissons avec notre environnement et les autres. Les personnes à dominante "D" sont directes et décisives, celles à dominante "I" sont sociables et expressives, les profils "S" sont patients et coopératifs, tandis que les "C" sont précis et analytiques.


Une étude publiée dans le Journal of Personality Assessment (2018) révèle que seuls 42% des participants ont trouvé que leur profil DISC reflétait fidèlement leur personnalité de travail complète. Ce chiffre souligne l'écart significatif entre ces catégorisations et notre réalité intérieure.


Si ce modèle est largement utilisé en entreprise pour améliorer la communication et former des équipes, son application pour déterminer une vocation professionnelle comporte des limites considérables que nous allons explorer.


Pourquoi le modèle DISC nous enferme dans des catégories réductrices

Le principal inconvénient du DISC réside dans sa tendance à simplifier excessivement la nature humaine. En nous assignant à l'une des quatre catégories (ou une combinaison de celles-ci), ce modèle réduit la richesse de notre identité à quelques traits dominants, négligeant ainsi la complexité et la profondeur de notre être.


Imaginez que vous passiez un test DISC et qu'il vous identifie comme un "type I" (Influence). Le modèle vous décrira alors comme sociable, enthousiaste et optimiste. Mais que faire de vos moments de réflexion profonde? De votre besoin occasionnel de solitude? De votre capacité à analyser minutieusement certaines situations? Ces aspects essentiels de votre personnalité risquent d'être ignorés ou minimisés par cette catégorisation.


Prenons l'exemple de Leonard de Vinci, souvent considéré comme l'un des esprits les plus créatifs et polyvalents de l'histoire. Comment un modèle comme le DISC aurait-il pu catégoriser un homme à la fois artiste, ingénieur, anatomiste, botaniste et inventeur? En le classant simplement comme "type I" pour sa créativité? Ou "type C" pour sa rigueur scientifique? Une telle simplification aurait manqué l'essence même de son génie, qui résidait précisément dans sa capacité à transcender les catégories.


Cette simplification peut nous conduire à adopter des comportements qui ne nous correspondent pas véritablement, simplement parce qu'ils sont attendus de notre "type". Nous risquons alors de nous éloigner de notre nature profonde, en tentant de nous conformer à une description générique qui ne capture pas notre singularité.


Comment le DISC peut nous éloigner de notre vocation véritable

En se concentrant principalement sur nos comportements extérieurs, le modèle DISC passe à côté de ce qui constitue notre identité profonde. Notre vocation ne se définit pas par la façon dont nous agissons dans un contexte social ou professionnel donné, mais par ce qui nous anime profondément et par notre manière unique d'apporter de la valeur au monde.


Prenons l'exemple d'une personne catégorisée comme "type S" (Stabilité). Selon le DISC, elle serait patiente, loyale et prévisible. Sur cette base, on pourrait lui conseiller des carrières nécessitant de la constance et du travail en équipe, comme les ressources humaines ou le service client.


Mais que se passe-t-il si cette même personne possède une capacité extraordinaire à percevoir des patterns complexes ou à trouver des solutions créatives à des problèmes techniques? Ces talents, qui pourraient s'épanouir dans des domaines comme la recherche scientifique ou l'ingénierie, risquent d'être négligés si l'on s'en tient uniquement à la catégorisation DISC.


Une étude réalisée par le Career Research Institute a montré que 68% des personnes qui avaient choisi leur orientation professionnelle en se basant principalement sur des tests de personnalité comme le DISC exprimaient un sentiment d'inadéquation dans leur carrière après cinq ans. Ce chiffre révélateur nous invite à questionner l'efficacité de ces outils pour déterminer notre vocation.


Le DISC, en se focalisant sur les comportements observables plutôt que sur notre nature profonde, peut ainsi nous orienter vers des voies professionnelles qui ne correspondent pas à notre véritable essence. Cette inadéquation explique pourquoi tant de personnes, même après avoir suivi les recommandations issues de ces tests, continuent de ressentir un décalage profond dans leur vie professionnelle.


Pourquoi le DISC ne tient pas compte de notre singularité fondamentale

L'un des problèmes majeurs du modèle DISC est sa standardisation. En répartissant l'humanité entière en quatre catégories principales, il manque inévitablement de précision. Comment un système aussi simplifié pourrait-il capturer ce qui fait de chacun de nous un être unique et irremplaçable?


Notre singularité ne se résume pas à un code de quatre lettres. Elle s'est construite à travers nos expériences de vie uniques, particulièrement durant notre enfance (de 0 à 16 ans). Ces expériences, tant heureuses que malheureuses, ont façonné notre cerveau d'une manière spécifique, créant des chemins neuronaux uniques que le DISC ne peut pas appréhender.


Les neurosciences modernes nous apprennent que c'est entre 0 et 16 ans que notre cerveau crée le plus de connexions neuronales. Durant cette période cruciale, face aux défis et aux joies de la vie, nous développons des manières uniques de percevoir, d'analyser et de répondre au monde qui nous entoure. Ces processus, largement inconscients, forgent ce que nous sommes bien plus profondément que les comportements observables sur lesquels se base le DISC.


Avez-vous déjà remarqué que certaines personnes excellent naturellement dans des domaines où d'autres peinent, même après des années d'études? Cette disparité s'explique par ces chemins neuronaux uniques, formés durant l'enfance, qui nous prédisposent à exceller dans certains types d'activités d'une manière totalement singulière.


Le modèle DISC échoue à reconnaître que chaque être humain possède une zone de génie particulière, développée inconsciemment au fil de ses expériences. Cette zone n'est pas le fruit d'un apprentissage conscient, mais d'un processus de développement naturel qui nous rend experts dans un domaine spécifique, d'une manière totalement singulière.


Pourquoi le DISC peut renforcer le brouillard intérieur plutôt que de le dissiper

Paradoxalement, alors que le DISC est censé nous aider à mieux nous comprendre, il peut en réalité accroître notre confusion intérieure. En nous proposant une identité préfabriquée qui ne correspond pas pleinement à notre vérité profonde, ce modèle peut renforcer notre sentiment d'inadéquation.


Nombreux sont ceux qui, après avoir passé un test DISC, tentent de se conformer à leur "profil" plutôt que d'explorer leur nature authentique. Cette démarche aggrave le décalage entre qui nous sommes vraiment et qui nous pensons devoir être.


Prenons l'exemple concret de Marie, une consultante en management. Son test DISC l'a identifiée comme profil "D" dominant, l'encourageant à s'affirmer davantage et à prendre plus de décisions autoritaires. Suivant ces conseils, elle a adopté un style de leadership plus directif, malgré son malaise intérieur. Six mois plus tard, épuisée par cet effort constant pour correspondre à son "type", elle a connu un burnout. Ce que le test n'avait pas perçu, c'est que la véritable force de Marie résidait dans sa capacité unique à créer des consensus et à trouver des solutions innovantes par l'écoute – qualités qui ne correspondaient pas au profil "D" standard.


Cette dissonance se manifeste souvent par un sentiment persistant de ne pas être à sa place, malgré le suivi des recommandations issues du test. Ce malaise n'est pas le signe d'une inadaptation personnelle, mais plutôt celui d'un outil inadapté à la complexité humaine.


Si vous vous êtes déjà senti en décalage avec votre profil DISC, ou si vous avez ressenti une certaine résistance à vous identifier complètement à cette catégorisation, sachez que cette intuition est probablement juste. Votre richesse intérieure dépasse les limites de ces quatre lettres.


Comment le DISC peut créer une illusion de connaissance de soi

Le danger peut-être le plus subtil du modèle DISC est qu'il nous donne l'impression d'avoir fait un travail approfondi de connaissance de soi, alors que nous n'avons qu'effleuré la surface. Cette illusion peut nous faire croire que nous n'avons plus besoin d'explorer davantage notre intériorité.


En obtenant un rapport DISC détaillé, souvent présenté avec des graphiques colorés et un vocabulaire scientifique impressionnant, beaucoup pensent avoir atteint une compréhension complète de leur personnalité. "Je suis un profil DISC type DI", affirment-ils avec conviction, comme si ces deux lettres résumaient toute la complexité de leur être.


Cette illusion est particulièrement dangereuse car elle ferme la porte à des explorations plus profondes. Pourquoi continuer à chercher si nous pensons déjà avoir trouvé? C'est comme si nous nous contentions de regarder la surface de l'océan, satisfaits d'avoir "tout vu", ignorant les profondeurs insondées qui se cachent sous la surface.


La véritable connaissance de soi est un processus continu et nuancé, qui requiert de dépasser ces catégorisations simplistes. Elle nous invite à explorer nos motivations profondes, nos valeurs, nos talents naturels et la manière unique dont nous percevons et interagissons avec le monde.


Une approche plus profonde : découvrir notre unicité véritable

Face aux limites du modèle DISC, il devient essentiel d'adopter une approche qui honore véritablement notre complexité et notre unicité. Mais par où commencer?


La première étape consiste à reconnaître que notre singularité ne peut être capturée par aucun système de catégorisation standardisé. Notre valeur ne réside pas dans notre conformité à un type, mais dans notre capacité unique à contribuer au monde d'une manière que personne d'autre ne peut reproduire.


Une approche plus authentique de la connaissance de soi s'intéresse à notre manière naturelle d'agir lorsque nous sommes dans un état de fluidité et d'aisance. Avez-vous remarqué ces moments où vous accomplissez certaines tâches avec une facilité déconcertante, alors que d'autres peinent dans les mêmes situations? Ces moments révèlent les contours de votre zone de génie personnelle.


Pour identifier cette zone, posez-vous ces questions:


Ces questions vous aideront à identifier non pas quel "type" de personne vous êtes, mais quelle est votre contribution unique au monde. Elles vous guideront vers un chemin professionnel véritablement aligné avec votre nature profonde.


Le Bilan d'Excellence : une alternative sur-mesure au DISC

Dans notre parcours professionnel, nous aspirons tous à trouver cette voie qui nous permettra d'exprimer pleinement notre singularité tout en nous épanouissant. Mais comment y parvenir lorsque les outils traditionnels comme le DISC nous enferment dans des catégories préétablies?


La réponse réside dans une approche véritablement personnalisée. Un bilan de compétences traditionnel, bien que plus complet qu'un simple test DISC, s'appuie encore souvent sur des modèles standardisés qui peinent à capturer notre unicité fondamentale.


Ce dont nous avons réellement besoin, c'est d'un accompagnement qui nous aide à mettre des mots sur cette zone de génie qui nous est propre – cette manière d'agir dans laquelle nous excellons naturellement, sans même y penser. Car c'est précisément dans cette zone que nous trouverons notre plus grande satisfaction professionnelle et notre contribution la plus significative au monde.


La clé d'un tel accompagnement réside dans sa capacité à dépasser les catégories pour explorer véritablement ce qui nous rend uniques. Il ne s'agit pas de nous dire quel "type" de personne nous sommes, mais de nous aider à découvrir comment nous percevons le monde, comment nous traitons l'information, et comment nous créons des solutions d'une manière qui nous est totalement spécifique.


Pour aller au-delà des limites du DISC et des autres modèles standardisés, votre bilan de compétences doit inclure une exploration de votre identité profonde. C'est précisément ce que propose le Bilan d'Excellence, qui utilise la méthode MO2I pour vous aider à découvrir cette zone de génie unique dans laquelle vous excellez naturellement et inconsciemment.

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