Qu'est ce que la colère

Sommaire

La colère, un refus d'accepter la réalité Les différentes manifestations de la colère Les deux types de colère : réactive et chronique Les origines profondes de la colère chronique

La colère, un refus d'accepter la réalité

Au cœur de la colère se trouve un sentiment de non-acceptation de la réalité. Lorsque nous sommes confrontés à une situation qui ne correspond pas à nos attentes, à nos valeurs ou à nos besoins, notre premier réflexe est souvent de la rejeter. C'est comme si nous disions intérieurement : "Non, je ne veux pas que les choses se passent ainsi !"

Prenons l'exemple de Martin Luther King Jr., célèbre défenseur des droits civiques aux États-Unis. Face à l'injustice et à la discrimination raciale, il a ressenti une profonde colère. Mais au lieu de laisser cette colère le consumer, il a choisi de la transformer en une force positive pour lutter pacifiquement contre l'inégalité. Sa colère était en réalité un refus d'accepter une réalité qu'il jugeait inacceptable.

Dans notre vie quotidienne, cette non-acceptation peut prendre diverses formes : frustration face à un projet qui ne se déroule pas comme prévu, sentiment d'injustice face à une décision perçue comme arbitraire, ou encore impuissance face à une situation sur laquelle nous n'avons pas de prise. À chaque fois, notre colère traduit un décalage entre la réalité et ce que nous voudrions qu'elle soit.

Les différentes manifestations de la colère

La colère est une émotion qui s'exprime à la fois sur le plan physique et émotionnel. Lorsque nous sommes en colère, notre corps réagit de manière quasi instantanée : notre rythme cardiaque s'accélère, notre tension artérielle augmente, nos muscles se contractent. Cette réaction physiologique est en réalité une réponse de notre organisme face à ce qu'il perçoit comme une menace ou un danger.

Sur le plan émotionnel, la colère s'accompagne souvent d'un sentiment de frustration intense, voire de rage. Nous pouvons avoir envie de crier, de frapper, ou au contraire de nous renfermer sur nous-mêmes. Certaines personnes extériorisent leur colère de manière explosive, tandis que d'autres la retournent contre elles-mêmes, alimentant un sentiment de culpabilité ou de honte.

Il est important de comprendre que ces manifestations, qu'elles soient physiques ou émotionnelles, sont des signaux d'alerte. Elles nous indiquent que quelque chose ne va pas, que nous sommes en train de vivre une situation que nous n'arrivons pas à accepter. En prendre conscience est la première étape pour apprendre à mieux gérer notre colère.

Les deux types de colère : réactive et chronique

Toutes les colères ne sont pas identiques. On peut distinguer deux grands types de colère : la colère réactive et la colère chronique.

La colère réactive est celle qui survient en réponse à un événement ponctuel. Imaginez que vous soyez dans les transports en commun et qu'un passager vous bouscule sans s'excuser. Vous ressentez immédiatement un pic de colère, mais celui-ci retombe généralement assez rapidement une fois la situation passée. La colère réactive est en quelque sorte une réaction "à chaud", qui ne s'inscrit pas dans la durée.

À l'inverse, la colère chronique est une colère qui s'installe dans le temps. Elle résulte souvent d'une accumulation de frustrations, de blessures ou de traumatismes non résolus. C'est une colère qui nous habite de manière constante, parfois sans même que nous en ayons pleinement conscience. Elle peut être dirigée vers nous-mêmes, sous forme d'une autocritique permanente, ou vers les autres, sous forme de ressentiment ou de rancoeur.

La colère chronique est généralement plus difficile à gérer que la colère réactive, car elle est profondément ancrée en nous. Elle nécessite un véritable travail d'introspection pour en identifier les racines et apprendre à la transformer.

Les origines profondes de la colère chronique

Mais d'où vient cette colère chronique ? Souvent, elle trouve ses racines dans une blessure émotionnelle profonde, liée à un sentiment d'échec ou d'impuissance. Lorsque nous avons le sentiment que notre volonté est constamment contrecarrée, que nos efforts ne suffisent jamais, une frustration intense peut s'installer. Si cette frustration n'est pas exprimée et résolue, elle finit par se muer en une colère sourde, qui nous ronge de l'intérieur.

Cette colère peut être dirigée vers nous-mêmes, sous forme d'une autocritique impitoyable. Nous nous en voulons de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur de nos propres attentes. Mais elle peut aussi se retourner vers l'extérieur, nous amenant à en vouloir au monde entier pour nos propres malheurs.

C'est ici que la notion d'identité profonde entre en jeu. Bien souvent, cette colère chronique est le signe que nous ne sommes pas en phase avec qui nous sommes vraiment. Nous nous sommes éloignés de notre véritable voie, de notre vocation intime. Ce décalage entre ce que nous faisons et ce pour quoi nous sommes faits génère un profond malaise, un sentiment de ne pas être à notre juste place.

Comme le disait si justement Albert Camus : "L'homme révolté est un homme qui dit non. Mais s'il refuse, il ne renonce pas : c'est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement." Notre colère est peut-être le signal que nous devons dire "non" à une vie qui ne nous correspond pas, pour enfin dire "oui" à notre véritable identité.

La méthode MO2I, une approche sur-mesure pour gérer la colère

Face à une colère chronique, il peut être tentant de chercher des solutions rapides et universelles. Pourtant, chaque être humain est unique, avec ses propres besoins, ses propres aspirations. Ce qui fonctionnera pour l'un ne sera pas nécessairement adapté à l'autre.

C'est tout l'enjeu d'une démarche de connaissance de soi approfondie. En apprenant à nous connaître vraiment, au-delà des rôles sociaux et des attentes extérieures, nous pouvons identifier ce qui nous met en colère, mais aussi et surtout ce qui nous fait vibrer. Nous pouvons mettre des mots sur cette zone de génie singulière qui ne demande qu'à s'exprimer.

Un bilan de compétences classique peut être une première étape dans cette direction. Mais pour aller encore plus loin dans la compréhension de soi, il existe des approches novatrices comme la méthode MO2I. Grâce à un outil de connaissance de soi qui n'enferme dans aucune case, cette méthode permet d'identifier votre Excellence d'Action, cette zone de génie unique et irremplaçable qui vous caractérise.

Conclusion

La colère, qu'elle soit réactive ou chronique, n'est pas une fatalité. En apprenant à l'écouter, à en comprendre les mécanismes, nous pouvons en faire une alliée plutôt qu'une ennemie. Votre colère est peut-être le signal qu'il est temps de vous réconcilier avec vous-même, de vous autoriser à être pleinement qui vous êtes. Et si ce chemin vers l'identité profonde passait par l'acceptation de votre propre génie unique ? C'est tout le défi, et la promesse, d'une démarche de connaissance de soi véritable. Alors, prêt à relever le défi ?