



4 erreurs à éviter lorsqu'on tente de (sur)vivre dans ce monde moderne


Dans notre société occidentale contemporaine, le rythme effréné et les multiples sollicitations nous poussent souvent à fonctionner en mode "survie" plutôt qu'à vivre pleinement.
Une étude de l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance révèle que 37% des Français déclarent souffrir de troubles du sommeil liés au stress et à l'anxiété générés par notre mode de vie moderne.
Ce chiffre illustre parfaitement comment notre société, tournée vers l'action et la performance extérieure, peut impacter négativement notre équilibre intérieur.
Dans cet article, nous allons explorer quatre erreurs fondamentales qui nous empêchent non seulement de survivre, mais surtout de nous épanouir véritablement dans ce monde moderne en constante évolution.
Sommaire






Qu'est-ce que réellement (sur)vivre dans notre monde moderne ?
Survivre dans le monde moderne ne se résume pas à gagner suffisamment d'argent pour payer ses factures ou à maintenir un équilibre précaire entre vie professionnelle et personnelle. La véritable survie, celle qui nous intéresse ici, touche à une dimension bien plus profonde de notre être.
Notre monde occidental privilégie généralement ce qui est visible, mesurable et quantifiable. Nous sommes constamment encouragés à nous focaliser sur des objectifs externes : obtenir un diplôme prestigieux, décrocher un poste à responsabilités, acheter une maison, fonder une famille... Ces repères sont certes importants, mais ils ne constituent qu'une partie de l'équation.
Prenons l'exemple de Steve Jobs, qui après avoir été renvoyé d'Apple, la société qu'il avait fondée, s'est retrouvé face à un vide existentiel profond. Ce n'est qu'en se reconnectant à ce qui le passionnait véritablement - la création d'objets à l'intersection de la technologie et de l'art - qu'il a pu retrouver sa voie et, finalement, revenir transformer Apple en l'une des entreprises les plus influentes au monde.
Vivre pleinement dans notre monde moderne implique donc de maintenir un équilibre délicat entre les exigences extérieures et notre monde intérieur. C'est porter une attention particulière à ce qui nous anime profondément, à ce qui donne du sens à notre existence au-delà des attentes sociales et des pressions extérieures.
Mais comment y parvenir concrètement ? Examinons maintenant les erreurs les plus courantes qui nous empêchent d'atteindre cet équilibre vital.
Croire que l'agitation extérieure est synonyme de progrès intérieur
"Je suis débordé, donc je suis utile." Cette équation implicite guide nombre d'entre nous dans notre vie quotidienne. L'hyperactivité est devenue un marqueur social de réussite et d'importance. Pourtant, cette course perpétuelle peut masquer un vide existentiel profond.
L'agitation constante - multiplier les projets, enchaîner les réunions, jongler entre diverses responsabilités - nous donne l'illusion du mouvement et donc du progrès. Mais à quel prix ? Une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology a démontré que les personnes qui valorisent "être occupé" comme signe de statut social présentent des niveaux plus élevés d'anxiété et une satisfaction de vie globalement plus faible.
Cette agitation extérieure peut devenir un mécanisme d'évitement, nous empêchant de faire face aux questions essentielles : Suis-je sur le bon chemin ? Ce travail me correspond-il vraiment ? Ai-je fait le bon choix de carrière ?
Comme l'expliquait le philosophe Blaise Pascal : "Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre." Cette observation du 17ème siècle résonne étonnamment avec notre réalité contemporaine.
Pour éviter cette erreur, nous devons apprendre à distinguer l'activité productive de la simple agitation. Nous avons besoin de créer délibérément des espaces de calme et de réflexion dans nos vies. Cela peut prendre la forme de moments quotidiens de méditation, de marches silencieuses dans la nature, ou simplement de plages horaires sans écrans ni sollicitations.
Ces moments de pause ne sont pas du temps perdu - ils sont au contraire essentiels pour clarifier notre vision intérieure, réaligner nos actions avec nos valeurs profondes, et vérifier que nous avançons dans la bonne direction.
Confondre l'acquisition de compétences avec la découverte de son excellence naturelle
Dans notre quête d'amélioration personnelle et professionnelle, nous sommes constamment encouragés à acquérir de nouvelles compétences. Les formations, certifications et diplômes s'accumulent sur nos CV comme autant de badges attestant de notre valeur sur le marché du travail.
Mais cette accumulation de compétences techniques, aussi impressionnante soit-elle, ne garantit en rien notre épanouissement professionnel. Pourquoi ? Parce que nous confondons souvent ce que nous pouvons apprendre à faire avec ce que nous sommes naturellement doués pour faire.
Chaque être humain porte en lui une zone de génie unique, une façon d'exceller naturellement sans effort ni apprentissage préalable. Cette excellence naturelle se distingue fondamentalement des compétences acquises par la formation ou l'expérience professionnelle.
Mozart composait déjà des œuvres musicales complexes dès l'âge de cinq ans, bien avant d'avoir reçu une formation musicale formelle. Ce n'était pas le fruit d'un apprentissage conscient, mais l'expression d'un talent inné, d'une excellence naturelle qui s'exprimait spontanément.
À l'inverse, combien d'entre nous s'épuisent à développer des compétences dans des domaines qui ne correspondent pas à leur nature profonde ? Nous accumulons certifications et formations, pensant qu'elles nous apporteront l'épanouissement professionnel, mais nous ressentons toujours ce décalage, cette impression de forcer notre nature.
Pour éviter cette erreur, nous devons apprendre à distinguer ce que nous pouvons faire (nos compétences) de ce que nous excellons naturellement à faire (notre zone de génie unique). Cette distinction essentielle nous permet d'orienter nos choix professionnels non pas vers ce qui est valorisé socialement, mais vers ce qui correspond véritablement à notre singularité.
Chercher la reconnaissance avant d'avoir trouvé sa juste place
Dans notre quête d'affirmation personnelle et professionnelle, nous cherchons souvent la reconnaissance de nos pairs, de notre hiérarchie ou de la société en général. Cette recherche de validation extérieure peut devenir un piège redoutable.
Lorsque nous sommes en quête constante d'approbation externe, nous risquons d'orienter nos choix professionnels non pas en fonction de ce qui nous correspond vraiment, mais en fonction de ce qui est valorisé par les autres. Nous devenons alors dépendants du regard d'autrui pour évaluer notre propre valeur.
Prenons l'exemple de nombreux professionnels qui gravissent les échelons de la hiérarchie corporate pour obtenir un statut prestigieux, un bureau plus grand, un salaire plus confortable... pour finalement se sentir profondément malheureux et déconnectés d'eux-mêmes. Ils ont obtenu la reconnaissance, mais au prix de leur authenticité.
La véritable reconnaissance, celle qui nourrit durablement, vient naturellement lorsque nous occupons notre juste place – c'est-à-dire lorsque nous exerçons une activité dans laquelle notre excellence naturelle peut s'exprimer pleinement.
Pour éviter cette erreur, inversons la démarche : plutôt que de chercher d'abord la reconnaissance, cherchons d'abord notre juste place. Identifions ce contexte particulier qui nous permet d'exprimer naturellement notre excellence singulière, et la reconnaissance suivra comme une conséquence naturelle, sans effort ni stratégie particulière.
Comment savoir si vous êtes à votre juste place ? Quelques indices peuvent vous guider :
- Vous ne voyez pas le temps passer lorsque vous êtes dans l'action
- Vous produisez des résultats remarquables sans effort excessif
- Vous êtes naturellement sollicité pour votre expertise particulière
- Vous ressentez un sentiment de plénitude qui transcende la simple satisfaction professionnelle
Nier l'importance du monde intérieur au profit du monde extérieur
Notre société occidentale valorise principalement ce qui est visible, mesurable et quantifiable. Nous sommes encouragés à nous concentrer sur l'action, la production, les résultats tangibles. Cette orientation extérieure a certes permis des avancées technologiques et matérielles considérables, mais elle a aussi créé un déséquilibre profond.
En négligeant notre monde intérieur – nos aspirations profondes, nos questionnements existentiels, notre singularité – nous risquons de construire une vie professionnelle déconnectée de qui nous sommes vraiment. Ce déséquilibre se manifeste alors par diverses formes de mal-être : stress chronique, perte de sens, sentiment d'imposture...
Les traditions orientales, à l'inverse, nous enseignent l'importance de l'équilibre entre le monde extérieur et le monde intérieur. Elles nous rappellent que toute manifestation extérieure trouve sa source dans une réalité intérieure préalable.
Pour éviter cette erreur, nous devons réapprendre à accorder de l'importance à notre monde intérieur, à notre subjectivité, à notre singularité. Cela implique de prendre régulièrement du recul pour observer nos pensées, nos émotions, nos aspirations profondes.
La connaissance de soi n'est pas un luxe ou une démarche secondaire – c'est le fondement même d'une vie professionnelle épanouissante et alignée. Sans cette connaissance fine de qui nous sommes vraiment, nous risquons de nous égarer dans des voies qui ne nous correspondent pas, aussi prestigieuses ou rémunératrices soient-elles.
Face à cette nécessité de mieux se connaître, les démarches d'accompagnement comme les bilans de compétences peuvent constituer une aide précieuse. Ils permettent de prendre du recul sur votre parcours, d'identifier vos talents naturels et de clarifier votre projet professionnel. Cependant, les approches classiques peuvent parfois manquer de profondeur, vous enfermant dans des catégories préétablies qui ne saisissent pas votre singularité irréductible. C'est pourquoi nous avons développé le Bilan d'Excellence, une méthode innovante qui ne se contente pas d'identifier vos compétences, mais révèle cette zone de génie unique qui vous caractérise et dans laquelle vous excellez naturellement.
Conclusion : Retrouver l'équilibre entre monde intérieur et extérieur
Face aux défis du monde moderne, retrouver l'équilibre entre nos dimensions intérieure et extérieure devient non pas un luxe, mais une nécessité vitale. Ce rééquilibrage nous invite à une démarche d'authenticité où nos choix professionnels reflètent véritablement qui nous sommes.
Cette quête d'alignement n'est pas une démarche égocentrique – bien au contraire. En trouvant et en occupant notre juste place, nous contribuons plus efficacement au bien commun, nous apportons au monde cette valeur unique que nous seuls pouvons offrir.
N'est-ce pas là le véritable enjeu de notre époque ? Non pas survivre en nous adaptant constamment aux exigences extérieures, mais vivre pleinement en exprimant ce que nous avons de plus singulier, de plus authentique, de plus précieux.