
5 signes symptomatiques que vous faites les bons choix dans votre vie
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Faire des choix significatifs est l'une des tâches les plus complexes que nous affrontons au cours de notre existence. Selon une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, près de 76% des adultes affirment avoir fait au moins un choix de carrière majeur qu'ils regrettent. Derrière cette statistique se cache une réalité profonde : nos décisions deviennent souvent confuses, contradictoires ou inadaptées lorsque nous manquons de clarté intérieure.
Cet article explore les raisons fondamentales qui expliquent pourquoi tant d'entre nous éprouvons des difficultés à prendre des décisions alignées avec notre nature profonde. Nous verrons comment le manque de connaissance de soi, les pressions externes, et la confusion entre nos désirs superficiels et nos besoins profonds contribuent à cette difficulté.
Au fil de cette exploration, nous découvrirons également comment développer une meilleure boussole intérieure pour guider nos choix futurs.
Faire un choix consiste à sélectionner une option parmi une multitude de possibilités. Mais qu'est-ce qui définit véritablement un "bon" choix ? Contrairement aux idées reçues, le bon choix ne se mesure pas uniquement à ses résultats tangibles ou à l'approbation qu'il suscite chez les autres.
Un bon choix est avant tout celui qui nous permet d'être en harmonie avec notre nature profonde. C'est une décision qui génère un sentiment de justesse et de cohérence intérieure. Nous le reconnaissons à cette sensation particulière de plénitude qui l'accompagne – une absence de doute persistant, de remords ou de regret.
Prenons l'exemple de Steve Jobs qui, après avoir quitté Reed College, a suivi un cours de calligraphie qui semblait n'avoir aucune application pratique immédiate. Ce choix, guidé par sa curiosité naturelle plutôt que par des considérations pragmatiques, s'est révélé déterminant des années plus tard lorsqu'il a conçu le premier Macintosh avec ses polices de caractères proportionnelles – une innovation qui a transformé l'industrie informatique.
Ce qui rend ce choix "bon" n'est pas seulement son résultat final, mais la façon dont il était aligné avec la nature profonde de Jobs – sa passion pour l'intersection entre technologie et arts libéraux. C'est cette alignement qui lui a permis de persévérer face aux obstacles et de transformer une simple décision en un parcours transformateur.
Le véritable défi réside dans notre capacité à distinguer ce qui nous correspond authentiquement de ce qui répond simplement aux attentes externes ou à des désirs passagers. Comment pouvons-nous développer cette clarté intérieure essentielle à des choix éclairés ?
La première cause de nos difficultés à faire les bons choix réside dans notre manque de connaissance de nous-mêmes. Sans une compréhension claire de notre identité profonde, nous naviguons à vue, influencés par des facteurs externes plutôt que guidés par notre boussole intérieure.
Nous sommes nombreux à consacrer davantage de temps à explorer le monde extérieur qu'à explorer notre monde intérieur. Nous nous informons sur les dernières tendances professionnelles, sur les métiers d'avenir, sur les formations les plus valorisées... mais qu'en est-il de la connaissance de nos propres mécanismes internes ? De cette manière naturelle et singulière que nous avons d'appréhender le monde, de résoudre les problèmes, de créer des solutions ?
Cette méconnaissance de soi n'est pas anodine. Elle nous conduit à ignorer ce qui nous rend uniques et singuliers, cette zone de génie dans laquelle nous excellons naturellement et sans effort conscient. Comme un arbre qui ignorerait la nature de sa propre graine, nous tentons parfois de devenir ce que nous ne sommes pas fondamentalement.
Avez-vous déjà remarqué ces moments où vous accomplissez certaines tâches avec une fluidité déconcertante, alors que d'autres personnes semblent y voir une complexité insurmontable ? Ces instants révèlent souvent votre zone de génie naturelle – un aspect de vous-même que vous avez tendance à banaliser précisément parce qu'il vous est si naturel.
Pour illustrer cette idée, pensez à ces musiciens qui jouent sans partition, guidés par une compréhension intuitive de l'harmonie. Cette capacité, qu'ils considèrent souvent comme ordinaire, représente en réalité un talent extraordinaire aux yeux des autres. De même, votre manière unique d'analyser les situations, de communiquer ou de résoudre des problèmes constitue une richesse que vous sous-estimez probablement.
Le paradoxe est que plus une aptitude nous est naturelle, plus nous avons tendance à la considérer comme banale et universelle – alors qu'elle constitue souvent notre plus grand atout dans la prise de décision.
Une autre raison majeure de nos difficultés à faire les bons choix provient des influences extérieures qui s'exercent sur nous, souvent à notre insu. La pression sociale et familiale agit comme un filtre déformant à travers lequel nous évaluons nos options.
Dès l'enfance, nous intégrons des attentes et des normes qui façonnent notre perception de ce qui constitue un "bon choix". Ces conditionnements nous poussent parfois à privilégier la sécurité au détriment de l'épanouissement, ou à rechercher la validation extérieure plutôt que l'alignement intérieur.
"Que vont penser mes parents si j'abandonne ma carrière d'avocat pour devenir artisan ?" "Comment expliquer à mes collègues que je quitte un poste prestigieux pour un projet qui me passionne davantage mais offre moins de stabilité ?" Ces questions révèlent l'emprise des jugements anticipés sur notre processus décisionnel.
Cette influence est particulièrement puissante lors des phases de reconversion professionnelle, où les enjeux identitaires et sociaux se cristallisent. Nous pouvons alors nous détourner d'options qui nous correspondent profondément par crainte de décevoir nos proches ou de rompre avec l'image sociale que nous avons construite.
Le neurologue Antonio Damasio a démontré que nos décisions sont fortement influencées par les marqueurs somatiques – ces sensations corporelles associées à nos expériences passées. Lorsque notre entourage a régulièrement valorisé certains choix tout en dévalorisant d'autres, notre corps a mémorisé ces associations émotionnelles, créant des biais inconscients qui orientent nos décisions futures.
Pour vous libérer de ces conditionnements, commencez par identifier les "voix intérieures" qui vous jugent lorsque vous envisagez certaines options. À qui appartiennent réellement ces voix ? Reflètent-elles vos propres valeurs ou celles que vous avez intériorisées sans les questionner ?
Nous vivons dans une société qui valorise la satisfaction immédiate et qui nous encourage à "suivre nos passions" et à "réaliser nos rêves". Si ces intentions semblent positives, elles peuvent nous induire en erreur en nous poussant à confondre nos envies passagères avec nos besoins essentiels.
Nos envies sont généralement faciles à identifier car elles apparaissent spontanément à notre conscience. Elles sont influencées par notre environnement, les médias, les tendances ou encore nos émotions du moment. À l'inverse, nos besoins fondamentaux sont plus difficiles à discerner car ils sont souvent enfouis dans notre inconscient.
Prenons l'exemple d'une personne attirée par le métier d'avocat. Cette envie peut être motivée par des facteurs superficiels : le prestige social, les représentations médiatiques ou l'attrait financier. Mais ses besoins fondamentaux pourraient être tout autres : peut-être un besoin profond de défendre des causes justes, de résoudre des conflits, ou simplement d'utiliser ses aptitudes naturelles pour l'argumentation et l'analyse.
Cette confusion peut nous amener à faire des choix qui satisfont temporairement nos désirs, mais qui ne nourrissent pas durablement notre être profond. Le psychologue Abraham Maslow distinguait clairement les "besoins-D" (besoins par déficit) des "besoins-Ê" (besoins d'être). Les premiers cherchent à combler un manque, tandis que les seconds nous permettent d'exprimer notre nature profonde et d'atteindre la réalisation de soi.
Pour distinguer vos envies passagères de vos besoins essentiels, posez-vous cette question : "Si je réalise ce choix, serais-je encore satisfait dans dix ans, même si personne ne reconnaissait jamais ma réussite ?" Les choix qui répondent à des besoins fondamentaux conservent leur valeur intrinsèque, indépendamment de la reconnaissance externe qu'ils suscitent.
La peur joue un rôle considérable dans notre difficulté à faire les bons choix. La crainte d'échouer, de nous tromper ou de ne pas être à la hauteur peut nous maintenir dans l'indécision ou nous pousser vers des options "sûres" mais peu épanouissantes.
Cette peur se manifeste souvent par des pensées comme : "Et si je n'y arrive pas ?", "Et si je regrette ma décision ?", "Et si je découvre que je ne suis pas fait pour ça ?" Ces interrogations anxiogènes créent un brouillard émotionnel qui obscurcit notre discernement et nous empêche d'évaluer objectivement les différentes options qui s'offrent à nous.
Le perfectionnisme aggrave cette situation en nous faisant croire qu'il existe un choix "parfait" et que toute autre option serait nécessairement un échec. Cette quête illusoire de la perfection nous empêche d'accepter la nature fondamentalement incertaine de tout choix de vie.
Comme l'expliquait le philosophe Søren Kierkegaard, "L'angoisse est le vertige de la liberté". Plus nos possibilités sont nombreuses, plus l'anxiété liée au choix peut devenir paralysante. Nous oublions alors une vérité essentielle : aucun choix n'est définitif ni parfait. Chaque décision ouvre de nouvelles portes tout en en fermant d'autres, dans un processus d'ajustement continu qui constitue la trame même de notre existence.
Cette paralysie décisionnelle s'intensifie particulièrement lors des périodes de transition comme les reconversions professionnelles. Nous nous mettons une pression excessive, comme si un seul choix allait déterminer irrémédiablement tout notre avenir. Cette perspective totalitaire du choix accentue notre peur et alimente notre indécision.
Pour surmonter ce blocage, acceptez l'idée qu'un "assez bon choix" vaut mieux qu'une indécision permanente. Rappelez-vous que chaque expérience, même imparfaite, vous apporte des informations précieuses sur vous-même qui affineront vos choix futurs. La vie n'est pas un examen où l'on peut échouer, mais un laboratoire où chaque expérience contribue à notre évolution.
Les méthodes classiques de connaissance de soi présentent souvent des limites significatives qui peuvent expliquer nos difficultés à faire les bons choix. La plupart des approches traditionnelles fonctionnent par catégorisation : elles nous attribuent un profil prédéfini à partir de questionnaires standardisés.
Ces typologies, bien qu'utiles comme première approche, ne permettent pas de saisir la singularité profonde de chaque individu. Elles nous placent dans des "cases" qui, par définition, ne peuvent capturer l'unicité de notre mode de fonctionnement optimal. Comment faire les bons choix quand les outils à notre disposition ne nous permettent pas de reconnaître ce qui nous rend véritablement uniques ?
Ces approches classiques nous disent que nous sommes "analytiques" ou "créatifs", "introvertis" ou "extravertis", mais ces catégories sont trop larges pour guider des choix de vie précis. Elles ne nous aident pas à comprendre pourquoi certaines activités nous procurent cette sensation particulière de fluidité et d'aisance, tandis que d'autres, même dans des domaines où nous sommes compétents, nous demandent un effort considérable.
Par ailleurs, beaucoup d'entre nous manquons d'un cadre conceptuel adapté pour comprendre nos expériences. Nous vivons des moments où nous excellons naturellement, où nous ressentons cette fluidité caractéristique de l'état de "flow" décrit par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, mais sans savoir comment interpréter ces signaux ni comment les traduire en critères de décision concrets.
Cette lacune nous amène souvent à sous-estimer précisément ce qui fait notre plus grande force. Nous avons tendance à banaliser nos talents naturels, considérant que "ce qui est facile pour nous doit l'être pour tout le monde" – alors que c'est exactement dans ces zones de facilité naturelle que réside notre potentiel le plus précieux.
Pour améliorer votre capacité à faire les bons choix, il est essentiel de développer une connaissance approfondie de vous-même. Cette démarche commence par une observation attentive de vos moments d'excellence naturelle – ces instants où vous agissez avec fluidité, aisance et efficacité sans effort conscient particulier.
Identifiez les situations dans lesquelles vous perdez la notion du temps, où vous vous sentez pleinement engagé et où vos actions semblent découler naturellement les unes des autres. Ces expériences de "flow" révèlent souvent votre zone de génie naturelle.
Prenez également le temps d'analyser vos réussites passées, non pas en termes de résultats obtenus, mais en termes de processus. Comment avez-vous résolu ce problème ? Quelle approche avez-vous adoptée spontanément ? Quels aspects de la tâche vous ont semblé naturels et quels autres vous ont demandé un effort conscient ?
Au-delà de cette auto-observation, il peut être utile de recourir à un accompagnement professionnel. Un bilan de compétences vous permet d'explorer méthodiquement vos aptitudes, vos motivations et vos aspirations pour construire un projet professionnel cohérent. Contrairement aux approches standardisées, un bilan personnalisé prend en compte votre singularité et vous aide à identifier votre zone de génie unique.
C'est dans cette perspective que nous avons développé le Bilan d'Excellence, qui va au-delà des bilans de compétences classiques. Grâce à la méthode MO2I (Mode Opératoire Identitaire et Itératif), il vous permet de découvrir votre zone de génie unique dans laquelle vous excellez de façon totalement naturelle et inconsciente, sans vous enfermer dans des catégories prédéfinies.
Faire les bons choix dans notre vie est un art qui se cultive par une connaissance approfondie de soi. Ce n'est pas tant l'éventail des possibilités extérieures qui détermine la qualité de nos décisions, mais la clarté avec laquelle nous percevons notre nature profonde.
En développant cette connaissance de nous-mêmes, nous acquérons progressivement cette boussole intérieure qui nous permet de discerner les voies qui nous correspondent véritablement de celles qui ne feraient que répondre à des attentes externes ou à des désirs passagers.
La quête des bons choix est finalement moins une recherche de perfection qu'un processus d'alignement – un chemin où chaque décision nous rapproche un peu plus de l'expression authentique de notre singularité.