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Comment retrouver de l'empathie au travail

Dans un monde professionnel de plus en plus rapide et exigeant, l'empathie apparaît comme une compétence essentielle, pourtant souvent mise à mal par nos rythmes de travail effrénés.


Comment cultiver cette qualité précieuse qui permet de mieux comprendre nos collègues et de créer un environnement de travail plus humain et productif? Dans cet article, nous explorons des méthodes concrètes pour développer ou retrouver cette capacité d'écoute et de compréhension qui fait parfois défaut dans nos interactions professionnelles. Nous verrons notamment comment distinguer l'empathie de la sympathie, identifier les blocages qui limitent notre capacité d'écoute, et mettre en place des pratiques efficaces pour renforcer cette compétence relationnelle fondamentale.


Selon une étude publiée dans le Harvard Business Review en 2023, les équipes dont les managers font preuve d'empathie connaissent un taux d'engagement supérieur de 40% et une productivité accrue de 35%, démontrant l'impact concret de cette aptitude sur la performance collective.

Qu'est-ce que réellement l'empathie au travail ?

L'empathie représente cette faculté subtile de comprendre les émotions d'autrui sans nécessairement les ressentir soi-même. En milieu professionnel, cette distinction est cruciale : être empathique ne signifie pas se laisser submerger par les émotions de nos collègues ou collaborateurs, mais plutôt développer une compréhension fine de leur réalité intérieure tout en maintenant notre équilibre personnel.


Contrairement à la sympathie, qui nous amène à être habités par l'émotion que vit l'autre, l'empathie nous permet de rester dans une position d'observateur bienveillant. Prenons l'exemple d'un manager face à un collaborateur anxieux avant une présentation importante. Une réaction de sympathie pourrait l'amener à partager cette anxiété, limitant sa capacité à accompagner efficacement. À l'inverse, l'empathie lui permettrait de reconnaître cette anxiété, d'en comprendre les ressorts, tout en restant calme et soutenant.


Dans le contexte professionnel actuel, marqué par une intensification des rythmes et une complexification des relations de travail, l'empathie constitue un véritable levier de performance collective. Elle facilite la résolution de conflits, favorise la coopération et renforce la cohésion d'équipe. Mais attention : contrairement aux idées reçues, il ne s'agit pas d'une qualité innée que certains posséderaient et d'autres non. L'empathie professionnelle peut se cultiver et se développer, à condition d'en comprendre les mécanismes et d'identifier les obstacles qui l'entravent.


Reconnaître ce qui bloque notre capacité d'écoute

Avant de chercher à renforcer notre empathie, nous devons identifier ce qui la bloque au quotidien. Ces obstacles, souvent invisibles, s'immiscent dans nos interactions professionnelles et limitent notre disponibilité émotionnelle et mentale.


Le premier frein majeur réside dans notre surcharge cognitive. Notre cerveau, constamment sollicité par les notifications, les échéances et les multiples tâches à accomplir, peine à accorder une attention pleine et entière à nos interlocuteurs. Comment être véritablement à l'écoute d'un collègue qui partage ses difficultés lorsque nous pensons simultanément aux trois réunions qui nous attendent et aux dix emails non traités? Cette dispersion mentale crée une présence en "mode automatique" où nous donnons l'illusion d'écouter sans réellement entendre.


Le stress chronique constitue un autre obstacle significatif. Lorsque nous sommes en état d'alerte permanent, notre cerveau privilégie les mécanismes de survie au détriment des fonctions sociales plus élaborées comme l'empathie. Une étude de l'université de Stanford a ainsi démontré que les personnes soumises à un stress prolongé présentent une diminution significative de leur capacité à décoder les émotions d'autrui.


Nous sous-estimons également l'impact de nos habitudes d'écoute. Combien de fois nous surprenons-nous à préparer mentalement notre réponse alors que l'autre parle encore? Cette "écoute défensive" nous empêche d'accueillir pleinement le message de notre interlocuteur. De même, notre tendance à vouloir rapidement catégoriser les situations ("c'est comme la dernière fois", "je connais ce type de problème") nous amène à plaquer des interprétations préconçues sur des réalités souvent plus complexes et nuancées.


Nos préjugés et filtres personnels teintent également notre perception. Le philosophe Martin Buber distinguait la relation "Je-Cela", où l'autre est perçu comme un objet à analyser, de la relation "Je-Tu", où l'autre est reconnu dans sa pleine humanité. En milieu professionnel, la pression du résultat nous pousse souvent vers la première approche, réduisant nos collègues à leur fonction ou à leur utilité immédiate pour nos objectifs.


Éviter la projection de vos propres sentiments

L'un des pièges les plus subtils qui entravent notre capacité d'empathie professionnelle réside dans la projection. Ce mécanisme psychologique nous amène à attribuer aux autres nos propres émotions, motivations ou perceptions, créant ainsi un écran entre leur réalité et notre compréhension.


En situation professionnelle, cette distorsion prend souvent des formes insidieuses. Nous pensons comprendre ce que ressent un collègue face à un changement organisationnel parce que nous-mêmes éprouverions telle ou telle émotion dans sa situation. "À ta place, je serais furieux", "Tu dois être soulagé maintenant" - ces phrases, en apparence empathiques, révèlent en réalité notre difficulté à véritablement nous décentrer.


Cette projection nous pousse à proposer des solutions qui répondraient à nos propres besoins plutôt qu'à ceux de notre interlocuteur. Un exemple classique: face à un collaborateur qui exprime des doutes sur ses compétences, un manager pourrait immédiatement suggérer une formation, car c'est ce qui le rassurerait lui-même, alors que ce collaborateur cherche peut-être simplement une reconnaissance de ses efforts actuels.


Le neuropsychologue Antoine Lutz a démontré, grâce à l'imagerie cérébrale, que l'empathie authentique active des zones cérébrales différentes de celles impliquées dans la projection émotionnelle. Cette distinction neurologique confirme qu'il s'agit bien de deux processus distincts, l'un nous connectant réellement à l'expérience d'autrui, l'autre nous maintenant dans notre propre cadre de référence.


Pour dépasser ce réflexe de projection, nous devons cultiver une forme de suspension temporaire de notre jugement. Cela ne signifie pas abandonner nos valeurs ou notre esprit critique, mais plutôt créer un espace mental où la réalité de l'autre peut exister indépendamment de notre interprétation immédiate. Cette pratique exigeante s'apparente à ce que le philosophe phénoménologue Edmund Husserl appelait l'"épochè" - cette mise entre parenthèses de nos présupposés pour accéder à une perception plus directe des phénomènes.


Cesser de vouloir résoudre immédiatement les problèmes

Dans notre culture professionnelle axée sur la performance, nous avons développé un réflexe tenace : celui de vouloir immédiatement résoudre les problèmes qui se présentent à nous. Cette tendance à l'action rapide, louable dans certains contextes, devient paradoxalement un obstacle majeur au développement de l'empathie.


Lorsqu'un collègue ou un collaborateur nous expose une difficulté, notre première impulsion est souvent de proposer une solution, parfois avant même que la personne ait terminé d'exprimer son ressenti. "Tu devrais faire ceci" ou "As-tu essayé cela ?" - ces interventions précoces, bien qu'animées de bonnes intentions, court-circuitent le processus empathique.


Cette précipitation vers la résolution s'explique en partie par notre inconfort face à la souffrance d'autrui. Nous cherchons à "réparer" rapidement pour atténuer notre propre inconfort émotionnel. Comme l'explique Brené Brown, chercheuse spécialisée dans la vulnérabilité et l'empathie : "Nous ne pouvons pas sélectionner les émotions auxquelles nous sommes disposés à faire face. Si nous supprimons les émotions difficiles, nous limitons également notre capacité à ressentir la joie."


Dans le contexte professionnel, cette habitude est renforcée par la valorisation de l'efficacité et de l'action immédiate. Pourtant, paradoxalement, prendre le temps de l'écoute sans agenda caché s'avère souvent plus efficace à long terme. Les personnes qui se sentent véritablement comprises développent une confiance accrue, une meilleure autonomie dans la résolution de leurs difficultés et un engagement plus profond envers l'équipe ou l'organisation.


Pour dépasser ce réflexe de résolution immédiate, essayez consciemment de suspendre votre jugement et vos suggestions pendant que votre interlocuteur s'exprime. Accueillez ses propos comme une exploration plutôt que comme un problème à résoudre. Vous serez surpris de constater combien souvent les personnes trouvent leurs propres solutions lorsqu'elles bénéficient simplement d'une écoute attentive et non directive.


Pratiquer l'écoute active sans interruption

L'écoute active constitue la colonne vertébrale de toute démarche empathique au travail. Cette pratique, en apparence simple, requiert en réalité une discipline mentale considérable dans notre environnement professionnel saturé d'informations et d'interruptions.


Qu'implique concrètement cette écoute active? D'abord, un engagement total de votre attention. Cela signifie mettre de côté, temporairement, vos préoccupations personnelles, vos jugements et même votre désir de répondre. Imaginez que vous assistez à une performance musicale : vous ne cherchez pas à jouer simultanément, mais à recevoir pleinement ce qui est exprimé. De même, l'écoute active vous invite à accueillir le discours de l'autre dans sa globalité, sans le fragmenter pour y répondre prématurément.


Les signaux non-verbaux jouent ici un rôle crucial. Votre posture physique - corps légèrement incliné vers l'interlocuteur, contact visuel maintenu sans fixité excessive, hochements de tête occasionnels - communique votre présence attentive aussi clairement que vos mots. Ces micro-ajustements corporels, que le psychiatre Milton Erickson qualifiait de "calibration", créent un espace relationnel où l'autre se sent autorisé à s'exprimer pleinement.


La reformulation constitue une autre dimension essentielle de cette pratique. Non pas comme technique mécanique, mais comme véritable effort de compréhension. "Si je comprends bien, vous ressentez..." ou "Il me semble que cette situation vous amène à..." - ces formulations ouvertes invitent votre interlocuteur à préciser sa pensée ou à corriger votre interprétation si nécessaire.


Ce type d'écoute transforme profondément la qualité des relations professionnelles. Le sociologue Georg Simmel parlait de la "réciprocité du regard" comme fondement de toute relation authentique. De même, l'écoute active crée une réciprocité attentionnelle qui enrichit l'échange bien au-delà du simple transfert d'informations.


Pour développer cette compétence, commencez par des exercices simples dans votre quotidien professionnel : lors de votre prochaine réunion, engagez-vous à ne pas interrompre pendant trois minutes consécutives la personne qui s'exprime. Observez comment cette contrainte modifie votre perception de son discours et la qualité de votre compréhension.


Développer votre conscience émotionnelle personnelle

L'empathie professionnelle, paradoxalement, commence par une meilleure connexion avec soi-même. Notre capacité à comprendre les émotions d'autrui dépend étroitement de notre familiarité avec notre propre paysage émotionnel. Sans cette conscience de soi, nous risquons soit la contagion émotionnelle (la sympathie qui nous submerge), soit une distance excessive qui nous coupe de toute résonance avec l'expérience de l'autre.


Pour cultiver cette conscience émotionnelle, nous devons d'abord élargir notre vocabulaire intérieur. Les recherches du neuroscientifique Antonio Damasio ont démontré que nommer précisément nos émotions active des zones cérébrales différentes de celles impliquées dans leur simple ressenti, permettant ainsi une meilleure régulation. Plutôt que de vous limiter à des catégories génériques comme "bien" ou "mal", essayez d'identifier la tonalité précise de votre état intérieur : s'agit-il d'irritation, de déception, d'appréhension, d'enthousiasme?


Les signaux corporels constituent une voie d'accès privilégiée à cette conscience émotionnelle. Notre corps réagit aux émotions bien avant que notre esprit conscient ne les identifie. Une tension dans les épaules, une respiration modifiée, une sensation d'énergie ou de fatigue soudaine - ces manifestations physiques peuvent nous alerter sur notre état émotionnel actuel.


La pratique de micro-pauses réflexives durant votre journée de travail peut considérablement renforcer cette conscience. Instaurez des moments, même très brefs (30 secondes suffisent), où vous vous demandez simplement : "Comment est-ce que je me sens maintenant?" sans jugement ni tentative immédiate de modification.


Cette auto-connexion vous permet également d'établir des frontières émotionnelles saines. Contrairement à une idée répandue, l'empathie professionnelle n'implique pas de s'ouvrir sans limites aux émotions des autres. Elle nécessite au contraire une claire distinction entre ce qui vous appartient et ce qui appartient à votre interlocuteur. Comme l'expliquait Carl Rogers, pionnier de l'approche centrée sur la personne : "L'empathie consiste à percevoir avec précision le cadre de référence interne de l'autre, avec les composantes émotionnelles et les significations qui lui appartiennent, comme si on était cette personne, mais sans jamais perdre la condition du 'comme si'."


Cultiver la curiosité authentique envers les autres

La curiosité représente peut-être la qualité la plus méconnue et pourtant la plus déterminante dans le développement de l'empathie professionnelle. Il ne s'agit pas ici d'une curiosité superficielle ou intrusive, mais d'un intérêt sincère pour la réalité subjective de nos collaborateurs, ce que le philosophe Emmanuel Levinas désignait comme "l'altérité radicale" - cette dimension de l'autre qui échappe à toute catégorisation préconçue.


Cette curiosité empathique se manifeste d'abord dans la qualité de nos questions. Plutôt que des interrogations fermées qui appellent des réponses brèves et factuelles ("Est-ce que ça avance?", "Es-tu satisfait des résultats?"), privilégiez des questions ouvertes qui invitent à l'exploration : "Comment vis-tu ce projet actuellement?", "Qu'est-ce qui te semble le plus stimulant ou difficile dans cette situation?". Ces formulations créent un espace où l'autre peut déployer sa pensée dans sa complexité réelle, sans la contrainte d'un cadre prédéfini.


L'attitude qui accompagne ces questions importe tout autant que leur formulation. Une curiosité authentiquement empathique se caractérise par une suspension temporaire de nos attentes concernant la réponse. Nous écoutons pour découvrir, non pour confirmer nos hypothèses préalables. Comme l'exprimait Simone Weil : "L'attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité."


Cette curiosité s'étend également au-delà du contenu explicite vers ce que le psychologue Carl Jung appelait "l'ombre" - ces dimensions non exprimées mais qui transparaissent dans les silences, les hésitations, les contradictions apparentes. Sans interprétation hâtive, nous pouvons simplement noter ces éléments et parfois les refléter délicatement : "J'ai l'impression que ce point suscite en vous des sentiments mitigés..."


Dans les environnements professionnels contemporains, marqués par la diversité culturelle et générationnelle, cette curiosité devient particulièrement précieuse. Elle nous permet d'accéder à des cadres de référence potentiellement très différents des nôtres, enrichissant ainsi notre compréhension collective et notre capacité d'innovation.


Créer des espaces dédiés à l'échange authentique

L'empathie professionnelle ne peut pleinement s'épanouir que dans un environnement qui la valorise et lui offre l'espace nécessaire. Dans nos organisations souvent régies par l'urgence et l'efficience, nous devons consciemment créer et protéger des moments dédiés à la qualité relationnelle.


Ces espaces peuvent prendre diverses formes, adaptées à la culture spécifique de chaque équipe ou organisation. Il peut s'agir de réunions régulières où l'agenda inclut explicitement un temps pour le partage d'expériences au-delà des aspects purement opérationnels. Certaines équipes instaurent avec succès des "check-ins" en début de réunion, où chacun peut brièvement partager son état d'esprit actuel, créant ainsi une conscience collective de la "météo émotionnelle" du groupe.


Les entretiens individuels constituent également des moments privilégiés pour cultiver cette dimension empathique, à condition qu'ils ne soient pas exclusivement orientés vers l'évaluation ou la résolution de problèmes. Comme le suggérait le théoricien du management Peter Drucker, ces entretiens gagnent en profondeur lorsqu'ils incluent des questions sur les aspirations, les difficultés ressenties et les conditions qui permettraient à chacun de donner le meilleur de lui-même.


L'aménagement physique des espaces de travail influence également notre capacité d'empathie collective. Les environnements qui permettent à la fois des interactions spontanées et des conversations confidentielles facilitent l'émergence d'une culture empathique. Même dans un contexte de travail à distance, la création de rituels numériques spécifiquement dédiés à la connexion humaine (au-delà des échanges purement fonctionnels) s'avère essentielle.


La protection de ces espaces contre les intrusions constantes (notifications, interruptions, dérives vers l'opérationnel immédiat) constitue un enjeu majeur. Cela suppose parfois un courage certain pour affirmer la valeur de ces moments apparemment "improductifs" dans des cultures organisationnelles focalisées sur le résultat immédiat. Pourtant, comme le démontrent de nombreuses recherches en psychologie organisationnelle, ces moments d'échange authentique renforcent la cohésion, l'engagement et, ultimement, la performance collective.


Découvrir votre zone de génie empathique

L'empathie ne s'exprime pas de façon uniforme chez tous les individus. Chacun possède une manière singulière de comprendre les autres et d'entrer en résonance avec leur expérience. Reconnaître et valoriser votre style empathique personnel constitue une étape essentielle pour développer cette compétence de façon authentique et durable.


Certaines personnes manifestent une empathie principalement cognitive - elles excellent à comprendre intellectuellement le point de vue d'autrui, à identifier les logiques qui sous-tendent les comportements, même très différents des leurs. D'autres développent une empathie plus émotionnelle, caractérisée par une sensibilité particulière aux états affectifs de leurs interlocuteurs. D'autres encore possèdent une forme d'empathie que l'on pourrait qualifier de "pragmatique" - une capacité à identifier précisément ce dont l'autre a besoin concrètement dans une situation donnée.


Ces différentes expressions de l'empathie ne s'excluent pas mutuellement, mais nous avons généralement une dominante naturelle. Plutôt que de tenter de correspondre à un modèle empathique standardisé, l'enjeu consiste à identifier et cultiver votre mode empathique privilégié. Cette reconnaissance vous permet d'aborder les relations professionnelles avec plus d'authenticité et moins d'efforts contre-productifs.


Au-delà de ces différences individuelles, nous avons tous des contextes spécifiques qui facilitent ou entravent notre capacité empathique. Certains s'avèrent plus empathiques dans les interactions individuelles que dans les dynamiques de groupe. D'autres manifestent cette qualité plus naturellement face à certains types de situations ou d'émotions. Connaître ces paramètres vous permet d'adapter consciemment votre approche selon les circonstances.


Cette connaissance approfondie de votre fonctionnement interpersonnel unique constitue un atout considérable dans votre développement professionnel. Elle vous permet non seulement d'améliorer vos relations de travail, mais également d'identifier des rôles et des fonctions qui correspondent naturellement à votre mode de fonctionnement.


Pour explorer cette dimension, les bilans de compétences traditionnels offrent un premier niveau d'analyse. Cependant, pour une exploration véritablement approfondie, le Bilan d'Excellence va plus loin en utilisant la méthode MO2I (Mode Opératoire Identitaire et Itératif), qui permet d'identifier cette zone de génie unique dans laquelle vous excellez naturellement, y compris dans votre façon d'être en relation avec les autres.


Conclusion

L'empathie au travail représente bien plus qu'une compétence relationnelle parmi d'autres - elle constitue un véritable mode d'être qui transforme notre rapport à nous-mêmes, aux autres et à notre activité professionnelle. Dans un monde du travail en profonde mutation, où l'automatisation progresse et où la valeur ajoutée humaine se redéfinit, cette capacité de connexion authentique pourrait bien devenir l'une des qualités les plus précieuses et les moins substituables.


Le développement de l'empathie professionnelle nous invite à un équilibre subtil : ni fusion émotionnelle qui nous submergerait, ni détachement excessif qui nous isolerait, mais une présence attentive qui reconnaît simultanément notre humanité partagée et nos singularités irréductibles. Cet équilibre, toujours à recréer, nous permet d'établir des relations professionnelles à la fois plus satisfaisantes sur le plan humain et plus efficaces sur le plan organisationnel.


La quête d'empathie s'inscrit ainsi dans une réflexion plus large sur le sens que nous souhaitons donner à notre vie professionnelle et sur la qualité de présence que nous choisissons d'incarner, jour après jour, dans nos interactions de travail.


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