



4 erreurs à éviter lorsqu'on tente de gagner en connaissance de soi au travail


Dans un monde professionnel en constante évolution, la quête de connaissance de soi est devenue un enjeu majeur pour de nombreuses personnes en recherche de sens et d'épanouissement. Selon une étude menée par Deloitte en 2023, 64% des salariés envisagent une reconversion professionnelle pour trouver un métier plus aligné avec qui ils sont vraiment. Mais cette démarche introspective est semée d'embûches et de fausses routes.
Nous observons quotidiennement que la majorité des personnes en quête de sens professionnel commettent souvent les mêmes erreurs, les empêchant d'avancer efficacement vers une véritable connaissance d'elles-mêmes. Dans cet article, nous allons explorer les quatre pièges les plus courants à éviter pour progresser sereinement dans cette démarche essentielle.
La véritable connaissance de soi consiste à identifier cette zone unique où nous excellons naturellement, sans effort conscient. C'est cette manière singulière d'appréhender le monde, de traiter l'information et d'agir qui constitue notre signature la plus authentique. Imaginez Léonard de Vinci : s'il a brillé dans tant de domaines différents (peinture, sciences, ingénierie), c'est parce qu'il appliquait une même façon unique d'observer et d'analyser, quel que soit le sujet qu'il abordait.
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Qu'est-ce que réellement la connaissance de soi dans le contexte professionnel ?
La véritable connaissance de soi consiste à identifier cette zone unique où nous excellons naturellement, sans effort conscient. C'est cette manière singulière d'appréhender le monde, de traiter l'information et d'agir qui constitue notre signature la plus authentique. Imaginez Léonard de Vinci : s'il a brillé dans tant de domaines différents (peinture, sciences, ingénierie), c'est parce qu'il appliquait une même façon unique d'observer et d'analyser, quel que soit le sujet qu'il abordait.
Dans le contexte professionnel, cette connaissance approfondie de soi permet de trouver sa juste place - celle où notre contribution singulière rencontre un besoin réel. C'est là que nous pouvons ressentir ce sentiment si précieux d'être parfaitement à notre place, dans un état de fluidité et d'aisance naturelle.
Mais comment accéder à cette connaissance profonde ? C'est précisément en évitant certaines erreurs courantes que nous pouvons progresser sur ce chemin.
Se fier uniquement aux tests de personnalité standardisés
"Êtes-vous plutôt introverti ou extraverti ?" "Quelle couleur représente votre personnalité ?" "Quel animal totémique êtes-vous ?"
Ces questions, issues de tests de personnalité populaires, sont omniprésentes dans les démarches de développement personnel et professionnel. Bien que ces outils puissent offrir un premier niveau de réflexion, s'y fier exclusivement constitue l'une des erreurs les plus répandues.
Le problème fondamental de ces tests est qu'ils fonctionnent par typologie : ils vous attribuent une "case" prédéfinie dans laquelle vous êtes censé vous reconnaître. Or, chaque être humain est unique et infiniment plus complexe que quelques catégories génériques.
Prenons l'exemple du célèbre test MBTI (Myers-Briggs Type Indicator) qui classe les personnes en 16 types de personnalité. Si ce test peut offrir quelques éclairages intéressants, il présente plusieurs limitations majeures :
- Il force à choisir entre des traits de personnalité souvent complémentaires (comme "penseur" ou "sensible") alors que nous sommes tous capables des deux selon les contextes
- Il ne tient pas compte des subtilités et nuances propres à chaque individu
- Il ne révèle pas cette zone de génie unique où nous excellons naturellement
Comme le souligne Sarah, une cadre que nous avons accompagnée : "J'ai passé des années à me définir comme INFJ selon le MBTI. Cela m'a donné quelques pistes, mais m'a aussi enfermée dans une vision limitée de moi-même. Ce n'est qu'en découvrant ma manière unique de traiter les problèmes complexes que j'ai vraiment compris où était ma valeur ajoutée."
Pour dépasser cette erreur, nous vous encourageons à considérer les tests comme de simples points de départ, et non comme des vérités définitives sur qui vous êtes. Votre singularité mérite une exploration plus profonde et plus nuancée.
Confondre compétences acquises et excellence naturelle
Une autre erreur fréquente consiste à confondre ce que nous avons appris à faire (nos compétences acquises) avec ce pour quoi nous sommes naturellement doués (notre excellence naturelle).
Dans notre société très axée sur la performance et l'acquisition de compétences, nous avons tendance à nous définir par ce que nous avons appris à faire. "Je suis ingénieur", "je suis commercial", "je suis graphiste"... Ces étiquettes professionnelles, basées sur nos formations et expériences, ne reflètent pourtant qu'une partie de qui nous sommes réellement.
Notre excellence naturelle est bien différente. Elle correspond à cette manière d'agir et de penser qui nous est propre, que nous utilisons sans même nous en rendre compte, et dans laquelle nous excellons sans effort particulier. Contrairement aux compétences qui demandent un apprentissage conscient et des efforts, cette excellence s'exprime avec fluidité et naturel.
Par exemple, certaines personnes ont une capacité naturelle à percevoir les non-dits dans une conversation et à créer des ponts entre des personnes aux opinions divergentes. D'autres excellent à structurer intuitivement des informations complexes pour les rendre accessibles. Ces talents naturels transcendent les métiers et peuvent s'exprimer dans de multiples contextes.
La difficulté réside dans le fait que nous avons tendance à banaliser ce qui nous vient naturellement. "Ce n'est rien de spécial, tout le monde sait faire ça", pensons-nous souvent. Et pourtant, c'est précisément dans cette zone que réside notre contribution la plus précieuse et la plus unique.
Pour reconnaître cette excellence naturelle, nous devons porter notre attention au-delà de notre CV et de nos diplômes. Quels sont ces moments où vous perdez la notion du temps ? Dans quelles situations les autres vous reconnaissent-ils spontanément une valeur ajoutée, sans que vous ayez l'impression d'avoir fourni un effort particulier ? C'est souvent dans ces espaces que se cache votre génie singulier.
Négliger les signaux de notre corps et de notre bien-être
Notre corps et nos émotions nous parlent constamment. Ils constituent des guides précieux dans notre quête de connaissance de soi, et pourtant, nous commettons souvent l'erreur de les ignorer au profit d'une approche purement intellectuelle.
Le stress chronique, la fatigue persistante, les tensions musculaires ou les troubles du sommeil sont autant de signaux d'alerte que notre corps nous envoie lorsque nous empruntons une voie qui n'est pas alignée avec notre nature profonde. À l'inverse, la sensation de fluidité, d'énergie renouvelée et de bien-être sont des indicateurs que nous sommes sur le bon chemin.
L'histoire de Marie-Claire, ancienne cadre supérieure dans la finance, illustre parfaitement cette réalité. Pendant des années, elle a souffert de migraines récurrentes et d'insomnies chroniques. "Je pensais que c'était le lot de toute personne occupant un poste à responsabilités", nous confie-t-elle. Ce n'est qu'après avoir prêté attention à ces signaux corporels qu'elle a entrepris une démarche de connaissance de soi qui l'a menée vers une reconversion dans l'accompagnement des entreprises en transition, un domaine où elle utilise naturellement son don pour simplifier les problématiques complexes.
Nos émotions constituent également une boussole interne souvent négligée. L'ennui profond, la frustration récurrente ou le sentiment d'imposture sont des indicateurs précieux que nous ne sommes pas à notre juste place. À l'inverse, l'enthousiasme spontané, la curiosité naturelle et la satisfaction profonde nous signalent que nous sommes alignés avec notre nature profonde.
Pour éviter cette erreur, prenez l'habitude d'écouter régulièrement votre corps et vos émotions. Quelles activités professionnelles vous procurent un sentiment d'énergie et de vitalité ? Lesquelles, au contraire, vous vident et vous épuisent ? Ces observations constituent des indices précieux pour identifier votre zone de génie naturel.
Chercher sa voie uniquement dans le monde extérieur
"Quel métier me conviendrait ?" "Quelle formation devrais-je suivre ?" "Vers quel secteur d'activité me reconvertir ?"
Ces questions, bien que légitimes, révèlent une tendance fréquente : celle de chercher des réponses uniquement à l'extérieur de soi, sans avoir d'abord clarifié ce qui se passe dans notre monde intérieur.
Cette approche est comparable à quelqu'un qui chercherait sa destination sans savoir d'où il part. Sans une connaissance claire de notre singularité, de notre excellence naturelle, nous risquons de nous engager dans des voies qui ne nous correspondent pas véritablement, malgré leur attrait apparent.
Le psychologue Carl Jung disait : "Celui qui regarde à l'extérieur rêve, celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." Cette citation illustre parfaitement l'importance de l'introspection avant toute démarche de recherche externe.
L'erreur consiste donc à se précipiter sur les annonces d'emploi, les fiches métiers ou les tendances du marché du travail sans avoir préalablement identifié ce qui fait notre unicité. Car sans cette connaissance de soi, comment savoir si un métier nous correspondra véritablement ?
Pour éviter ce piège, nous vous encourageons à inverser la démarche : commencez par explorer et comprendre votre singularité, puis cherchez ensuite les contextes professionnels où cette singularité pourra s'exprimer pleinement et apporter une valeur ajoutée.
Comment avancer concrètement vers une meilleure connaissance de soi au travail
Face à ces écueils, comment progresser efficacement dans notre connaissance de soi ? Voici quelques pistes concrètes pour vous guider dans cette démarche essentielle.
Tout d'abord, adoptez une posture d'observateur bienveillant envers vous-même. Notez les moments où vous vous sentez parfaitement dans votre élément, où le temps semble s'écouler différemment, où vous produisez des résultats remarquables sans effort apparent. Ces instants sont des indices précieux qui révèlent votre zone de génie naturel.
Ensuite, sollicitez des retours extérieurs, mais d'une manière spécifique. Plutôt que de demander "Quelles sont selon toi mes qualités ?", interrogez votre entourage sur ce qu'ils perçoivent comme votre contribution unique dans différentes situations. Les autres peuvent souvent percevoir notre excellence naturelle plus clairement que nous-mêmes, précisément parce que nous avons tendance à la banaliser.
Prenez également le temps de revisiter votre parcours de vie, et particulièrement votre enfance. C'est généralement entre 0 et 16 ans que se forge cette excellence naturelle, à travers nos expériences heureuses et malheureuses. Quelles situations vous ont particulièrement marqué ? Quelles stratégies avez-vous développées pour y faire face ? Ces souvenirs contiennent souvent les clés de notre singularité actuelle.
Enfin, considérez l'option d'un accompagnement spécialisé. Un bilan de compétences classique peut constituer une première étape, mais ses limites apparaissent rapidement quand il s'agit d'identifier cette zone de génie unique qui vous caractérise. Pour aller plus loin, vous pourriez envisager un Bilan d'Excellence, une approche qui dépasse les bilans traditionnels en plaçant au centre de votre projet professionnel non pas vos compétences acquises, mais votre excellence naturelle et unique.
Conclusion
La connaissance de soi au travail est un voyage passionnant qui ouvre la voie vers un épanouissement professionnel authentique. En évitant les pièges que nous avons identifiés, vous vous donnez les meilleures chances de découvrir votre singularité et de l'exprimer dans un contexte professionnel aligné avec votre nature profonde.
Cette quête n'est pas un luxe réservé à quelques privilégiés, mais une nécessité pour quiconque aspire à une vie professionnelle pleinement satisfaisante. Car au-delà de la sécurité financière ou du statut social, n'est-ce pas dans l'expression de notre unicité que réside notre plus grande contribution au monde ?