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4 erreurs à éviter lorsqu'on tente de gagner en confiance en soi au travail

Dans le monde professionnel, la confiance en soi est souvent présentée comme la pierre angulaire de la réussite. Pourtant, malgré les innombrables livres, formations et conseils sur le sujet, beaucoup continuent de se sentir en manque d'assurance dans leur environnement de travail. Selon une étude menée par le cabinet de conseil Deloitte en 2023, près de 70% des professionnels affirment avoir souffert du syndrome de l'imposteur à un moment de leur carrière, révélant ainsi l'ampleur d'un problème bien plus profond qu'il n'y paraît.


Mais si tant de personnes peinent à développer cette confiance tant recherchée, c'est peut-être parce que nous faisons fausse route dans notre approche. Et si la véritable question n'était pas "comment gagner en confiance" mais plutôt "pourquoi l'avons-nous perdue" ?


Dans cet article, nous allons explorer les erreurs fondamentales qui nous empêchent d'accéder à cette assurance naturelle qui sommeille en chacun de nous.

Qu'est-ce que véritablement la confiance en soi au travail?

Contrairement aux idées reçues, la confiance en soi professionnelle ne consiste pas à se sentir capable de tout accomplir ni à afficher une assurance à toute épreuve. Elle ne se mesure pas non plus à notre capacité à prendre la parole en public ou à défendre nos idées avec véhémence.


La véritable confiance en soi au travail émane d'une profonde connaissance de nos talents naturels, de cette zone unique où nous excellons sans effort. Elle repose sur cette capacité à reconnaître et à valoriser ce qui fait notre singularité professionnelle.


Des recherches en psychologie positive, notamment celles menées par Martin Seligman de l'Université de Pennsylvanie, démontrent que les personnes qui identifient et utilisent leurs forces naturelles dans leur travail quotidien rapportent des niveaux de confiance et de satisfaction professionnelle considérablement plus élevés que celles qui tentent de combler leurs faiblesses.


Cette approche révolutionne notre compréhension de la confiance professionnelle : plutôt qu'une qualité à acquérir, elle serait davantage une reconnexion avec notre excellence naturelle, souvent masquée par des années de conditionnement social et professionnel.


Prenons l'exemple de Marie Curie, qui dans un milieu scientifique dominé par les hommes au début du 20ème siècle, puisait sa confiance non pas dans une volonté de s'imposer, mais dans une profonde connexion avec sa curiosité naturelle et sa méthode de travail unique. Sa confiance émanait de la conscience de sa singularité, et non d'une tentative d'adaptation à des normes extérieures.


Erreur : Chercher à développer des compétences sans identifier son excellence naturelle

L'une des erreurs les plus répandues consiste à confondre l'acquisition de compétences techniques avec le développement de la confiance en soi. Nous vivons dans une société qui valorise l'apprentissage continu et l'accumulation de savoir-faire, ce qui nous pousse souvent à multiplier les formations, certifications et autres badges de compétences sur nos profils LinkedIn.


Mais existe-t-il une différence fondamentale entre compétence et excellence naturelle ? Absolument.


Une compétence s'acquiert par l'effort, l'apprentissage et la répétition. Elle demande concentration et persévérance. Notre excellence naturelle, en revanche, s'exprime sans effort conscient, dans une fluidité presque déconcertante. Elle correspond à cette manière d'agir si spontanée que nous avons tendance à la banaliser, pensant à tort que "tout le monde sait faire ça".


Quand nous nous éloignons de cette zone de génie qui nous est propre pour nous concentrer uniquement sur l'acquisition de compétences valorisées par le marché, nous créons un terrain fertile pour l'insécurité et le doute. Comme l'explique si bien le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi dans ses travaux sur l'état de "flow", c'est lorsque nous utilisons nos talents naturels que nous atteignons cet état d'immersion totale où la confiance devient une évidence, non une quête.


Concrètement, cela se traduit par une sensation d'imposture lorsque nous occupons des postes qui ne correspondent pas à notre manière naturelle d'agir et de résoudre les problèmes. Vous êtes-vous déjà senti épuisé après une journée de travail, non pas par la quantité de tâches accomplies, mais par l'effort considérable fourni pour adopter un mode de fonctionnement qui ne vous correspond pas ?


Pour développer une confiance authentique, commencez plutôt par observer dans quelles situations professionnelles vous vous sentez le plus à l'aise, quelles sont les activités qui vous procurent cette sensation de fluidité, où le temps semble s'écouler différemment. Ces moments sont autant d'indices pointant vers votre excellence naturelle, celle qui constitue le véritable socle de votre confiance professionnelle.


Erreur : Se comparer aux autres plutôt que de reconnaître son unicité

Dans un environnement professionnel souvent compétitif, la comparaison sociale devient presque un réflexe. Nous observons les succès de nos collègues, leurs promotions, leurs accomplissements, et nous utilisons ces éléments comme étalon pour mesurer notre propre valeur professionnelle.


Cette comparaison constante est l'une des principales sources d'insécurité professionnelle, et pourtant, elle repose sur une erreur fondamentale : celle de croire que nous sommes comparables.


Imaginez un instant que vous observiez un orchestre. Compareriez-vous la performance du violoniste à celle du pianiste en utilisant les mêmes critères ? Évidemment non, car leurs instruments, leurs rôles et leurs techniques sont fondamentalement différents. Il en va de même pour les êtres humains dans leur environnement professionnel. Chacun possède une manière singulière d'aborder les défis, d'analyser l'information, de créer des solutions.


Cette unicité n'est pas un concept abstrait ou une simple figure de style pour nous faire sentir mieux. Elle est ancrée dans notre parcours de vie, particulièrement dans ces expériences formatrices vécues durant l'enfance et l'adolescence. Ces expériences ont façonné en nous des automatismes, des sensibilités et des talents qui nous sont propres.


Comme l'explique le neuropsychologue Rick Hanson, notre cerveau est "velcro pour les expériences négatives et téflon pour les positives". Cette tendance naturelle nous pousse à minimiser nos points forts uniques tout en amplifiant nos "défauts" par rapport aux autres.


Pour renforcer votre confiance professionnelle, commencez par identifier ce qui fait votre unicité. Quelles sont ces qualités que vous exprimez si naturellement que vous ne les remarquez même plus ? Qu'est-ce que vos collègues ou amis vous reconnaissent comme talents particuliers ? Souvent, ce qui nous semble évident ou banal est précisément ce qui constitue notre plus grande force aux yeux des autres.


Erreur : Confondre reconnaissance externe et épanouissement interne

"Si seulement mon travail était plus reconnu, j'aurais davantage confiance en moi." Combien d'entre nous se sont déjà fait cette réflexion ? Cette quête incessante de validation externe constitue l'un des pièges les plus insidieux dans notre recherche de confiance professionnelle.


Il existe une distinction essentielle entre la reconnaissance véritable et la simple approbation. L'approbation relève du jugement, elle dépend des attentes et des critères extérieurs, souvent fluctuants et arbitraires. La véritable reconnaissance, quant à elle, surgit naturellement lorsque notre contribution répond à un besoin réel.


Prenons l'exemple de Steve Jobs. Ce n'est pas en cherchant l'approbation du public qu'il a révolutionné le monde de la technologie, mais en suivant sa vision unique de ce que les produits technologiques pouvaient devenir. Sa confiance provenait non pas d'une recherche de validation externe, mais d'un profond alignement avec sa vision et ses talents naturels.


Lorsque nous sommes alignés avec notre vocation profonde, la reconnaissance devient une conséquence naturelle, non un objectif. Notre travail répond alors à des besoins réels et notre contribution est perçue comme précieuse, non parce que nous avons cherché à plaire, mais parce que nous avons exprimé notre excellence naturelle.


Comment savoir si vous êtes dans cette quête de validation plutôt que d'alignement interne ? Observez vos motivations : travaillez-vous principalement pour obtenir des félicitations, des promotions, ou des signes d'approbation ? Ou êtes-vous animé par un élan plus profond, une satisfaction intrinsèque liée à l'expression de vos talents naturels ?


La véritable confiance professionnelle émerge lorsque notre motivation principale devient l'expression de notre excellence unique, plutôt que la recherche d'approbation externe.


Erreur : Négliger les signes de désalignement professionnel

Notre corps et notre esprit nous envoient constamment des signaux qui indiquent si nous sommes sur la bonne voie professionnelle. Malheureusement, dans notre société valorisant la performance et la résilience à tout prix, nous avons appris à ignorer ces signaux précieux.


Le stress chronique, les troubles du sommeil, l'irritabilité constante ou encore cette fatigue persistante qui ne disparaît pas même après un week-end de repos ne sont pas simplement des "dommages collatéraux" d'une vie professionnelle intense. Ils constituent des alertes, des indications que nous sommes peut-être engagés sur une voie qui ne correspond pas à notre nature profonde.


Contrairement aux idées reçues, ces manifestations ne témoignent pas nécessairement d'une faiblesse ou d'un manque de capacité. Elles révèlent un désalignement entre nos talents naturels et les exigences de notre poste actuel. Ce désalignement est l'un des plus grands obstacles à la confiance en soi professionnelle.


Imaginez que vous soyez un nageur de talent forcé de participer à une course de marathon. Peu importe votre détermination ou la qualité de votre entraînement, vous ressentirez toujours un sentiment d'inadéquation. Non pas parce que vous manquez de compétences, mais parce que l'environnement ne correspond pas à votre excellence naturelle.


Pour développer une véritable confiance professionnelle, apprenez à écouter ces signaux. Acceptez qu'ils ne sont pas des obstacles à surmonter, mais des informations précieuses pour vous guider vers un meilleur alignement professionnel.


Comment procéder concrètement ? Commencez par identifier les moments de votre journée de travail où vous vous sentez dans un état de flow, de facilité. Ces périodes où le temps semble s'écouler différemment, où vous êtes pleinement absorbé par votre tâche. À l'inverse, notez les activités qui vous demandent un effort disproportionné, qui vous épuisent ou vous frustrent systématiquement.


Ces observations constituent un premier pas vers l'identification de votre excellence naturelle et peuvent vous guider vers un environnement professionnel plus aligné. Parfois, un simple réaménagement de vos responsabilités actuelles suffit à créer un meilleur équilibre. Dans d'autres cas, une réorientation plus profonde peut s'avérer nécessaire.


Si vous ressentez le besoin d'un accompagnement plus structuré dans cette démarche, sachez que le Bilan d'Excellence va bien au-delà des bilans de compétences classiques. Contrairement aux approches traditionnelles qui vous attribuent une "tendance" ou vous placent dans une "case", il vous permet d'identifier cette zone de génie unique dans laquelle vous excellez naturellement, sans même vous en rendre compte.


Conclusion

Le chemin vers la confiance en soi professionnelle n'est pas celui que l'on imagine communément. Il ne s'agit pas tant d'acquérir de nouvelles compétences ou de travailler sur nos "faiblesses", mais plutôt de redécouvrir et d'honorer notre excellence naturelle.


Cette reconnexion avec notre unicité n'est pas seulement source de confiance, elle est aussi le fondement d'une vie professionnelle épanouissante et porteuse de sens. En alignant nos choix professionnels avec notre nature profonde, nous transformons notre relation au travail, qui devient non plus une source de stress et de doute, mais un espace d'expression et de contribution authentique.


La véritable confiance ne se construit pas en cherchant à devenir quelqu'un d'autre, mais en découvrant et en assumant pleinement qui nous sommes déjà.


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