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4 erreurs à éviter lorsqu'on tente de retrouver sa juste place au travail

Dans un monde professionnel en constante évolution, la quête de sa juste place au travail est devenue une préoccupation majeure pour de nombreuses personnes. Selon une étude publiée par le cabinet Deloitte en 2023, près de 47% des actifs envisagent une reconversion professionnelle, principalement motivés par la recherche de sens et d'épanouissement dans leur travail. Cette statistique révèle un phénomène profond : nous sommes nombreux à ressentir ce décalage entre ce que nous faisons au quotidien et ce pour quoi nous nous sentons réellement faits.


Mais comment éviter les pièges qui jalonnent ce chemin vers notre juste place ? Dans cet article, nous explorons les quatre erreurs les plus courantes qui nous éloignent de cet objectif, et comment les contourner pour enfin trouver un espace professionnel où notre singularité peut s'exprimer pleinement.

Qu'est-ce que réellement "être à sa juste place" au travail ?

Contrairement à l'idée reçue, être à sa juste place ne signifie pas simplement occuper un poste prestigieux ou bien rémunéré. La juste place transcende ces considérations superficielles pour toucher à quelque chose de plus essentiel : la rencontre entre notre identité profonde et le rôle que nous jouons dans le monde.


Être à sa juste place, c'est pouvoir déployer une forme d'aisance naturelle dans nos actions professionnelles quotidiennes. C'est cette sensation particulière où le temps semble s'écouler différemment, où nous nous sentons portés par une énergie qui nous dépasse. Les neurosciences confirment d'ailleurs ce phénomène : une recherche du Flow Research Institute a démontré que lorsque nous sommes dans cet état de "flow" – cet alignement parfait entre nos capacités naturelles et nos défis – notre cerveau libère un cocktail neurochimique unique favorisant concentration, créativité et bien-être.


Cette juste place se caractérise par trois éléments essentiels :



Prenons l'exemple de Marie Curie. Sa juste place ne se résumait pas à son titre de scientifique ou aux nombreuses distinctions reçues. Elle résidait dans cette capacité extraordinaire à persévérer dans ses recherches malgré les obstacles, à percevoir des liens invisibles entre les phénomènes, et à maintenir une rigueur méthodologique exemplaire. Ces qualités constituaient sa signature unique, sa façon singulière d'habiter son rôle.


Erreur : Se focaliser uniquement sur les compétences techniques

La première erreur que nous commettons fréquemment dans notre quête professionnelle est de nous concentrer exclusivement sur nos compétences techniques, en négligeant ce qui fait notre véritable singularité.


Lorsque nous entamons une réflexion sur notre orientation professionnelle, notre réflexe initial consiste souvent à dresser l'inventaire de nos savoirs techniques : "Je maîtrise Excel", "Je suis formé aux techniques de vente", "Je connais trois langues étrangères"... Cette approche, bien que pratique, présente une limite fondamentale : elle nous réduit à ce que nous avons appris consciemment, en occultant notre génie naturel.


Car il existe une différence essentielle entre compétence et excellence naturelle. La compétence s'acquiert par l'effort et l'apprentissage. L'excellence naturelle, elle, s'exprime sans effort conscient, comme une seconde nature. Elle est cette manière unique d'appréhender la réalité, de traiter l'information, de créer des solutions que nous déployons intuitivement, sans même y penser.


Imaginez un instant Leonard de Vinci. Ce qui faisait sa singularité n'était pas sa maîtrise technique de la peinture ou de l'anatomie – des compétences que d'autres artistes de son époque possédaient également. C'était plutôt sa façon unique de connecter des domaines apparemment disparates, sa curiosité insatiable et sa capacité à observer les détails que personne d'autre ne remarquait. Cette excellence naturelle s'est exprimée dans tous ses domaines d'activité, comme une empreinte digitale reconnaissable à travers la diversité de ses œuvres.


Comment identifier cette excellence qui vous est propre ? Commencez par vous poser ces questions :



Ces questions vous orienteront vers cette zone où votre singularité s'exprime, bien au-delà du simple catalogue de vos compétences techniques.


Erreur : Suivre aveuglément les conseils extérieurs sans introspection

Une deuxième erreur courante consiste à donner trop de poids aux avis et conseils extérieurs, au détriment d'une véritable démarche introspective.


Dans notre quête de clarté professionnelle, nous avons souvent le réflexe de consulter notre entourage : "Que ferais-tu à ma place ?", "Quel métier me verrais-tu exercer ?". Cette démarche, bien qu'elle puisse apporter des éclairages intéressants, comporte un risque majeur : celui de nous détourner de notre voie authentique pour emprunter un chemin qui correspondrait davantage aux projections des autres qu'à notre véritable nature.


Face à ces conseils extérieurs, Steve Jobs offre un contre-exemple saisissant. Lorsqu'il a décidé de quitter Reed College pour suivre des cours de calligraphie qui le passionnaient, son entourage a jugé cette décision irrationnelle. Pourtant, cette connaissance apparemment inutile a plus tard inspiré la typographie révolutionnaire des premiers Macintosh. En suivant son intuition profonde plutôt que les avis extérieurs, Jobs a pu honorer cette partie unique de lui-même qui percevait des connexions invisibles aux autres.


Pour éviter ce piège, prenez l'habitude de distinguer les conseils qui résonnent profondément en vous de ceux qui génèrent une forme de résistance intérieure. Cette résistance est souvent le signe que le chemin suggéré ne correspond pas à votre nature profonde, même s'il semble rationnel ou souhaitable aux yeux des autres.


Développez également cette capacité à vous écouter en profondeur : quelles activités vous font vibrer ? Dans quelles circonstances vous sentez-vous pleinement vous-même ? Ces questions simples vous ramènent à votre propre boussole intérieure, au-delà des influences extérieures.


Erreur : Confondre désirs temporaires et vocation profonde

La troisième erreur fréquente dans la recherche de notre juste place consiste à confondre nos désirs passagers avec notre vocation profonde.


Notre société valorise grandement l'idée de "suivre sa passion" et de "réaliser ses rêves". Cette injonction, bien qu'inspirante, peut créer une confusion entre ce qui nous attire momentanément et ce qui constitue notre véritable vocation. Car nos désirs fluctuent : ils sont souvent influencés par les tendances du moment, les success stories médiatisées, ou même nos désirs d'appartenance sociale.


La vocation, quant à elle, s'ancre dans quelque chose de plus fondamental et durable. Elle ne se manifeste pas nécessairement par un enthousiasme débordant, mais plutôt par un sentiment profond de justesse et d'alignement. Elle correspond à cette manière d'être et d'agir qui nous est naturelle et qui répond à un besoin essentiel – le nôtre, mais aussi celui du monde qui nous entoure.


Pour illustrer cette différence, pensons à Florence Nightingale. Elle aurait pu céder aux désirs temporaires d'une vie confortable dans la haute société victorienne. Pourtant, elle a reconnu sa vocation profonde dans le soin aux autres et la réforme des pratiques hospitalières. Ce n'était pas seulement une passion éphémère, mais une réponse à un appel intérieur qui correspondait parfaitement à ses aptitudes naturelles d'organisation, d'observation et de compassion.


Comment distinguer vos désirs passagers de votre vocation authentique ? Observez leur persistance dans le temps : une vocation tend à se manifester de façon récurrente tout au long de votre vie, même sous des formes diverses. Examinez également la nature de la satisfaction qu'ils vous procurent : les désirs comblés génèrent souvent un plaisir intense mais éphémère, tandis que l'expression de votre vocation produit un sentiment durable de plénitude et de justesse.


Erreur : Négliger les contextes déclencheurs de votre excellence

La quatrième erreur majeure consiste à ne pas prêter attention aux contextes spécifiques qui déclenchent naturellement notre excellence.


Notre environnement professionnel joue un rôle déterminant dans notre capacité à exprimer pleinement notre singularité. Certaines situations, certains contextes relationnels ou organisationnels font naturellement émerger le meilleur de nous-mêmes, tandis que d'autres semblent comprimer ou étouffer notre potentiel unique.


Ces "contextes déclencheurs" varient considérablement d'une personne à l'autre. Pour certains, c'est l'urgence qui catalyse leur génie : face à une échéance serrée ou une situation critique, ils déploient une créativité et une efficacité remarquables. Pour d'autres, c'est plutôt l'espace de réflexion tranquille, la possibilité de mûrir lentement leurs idées qui permet l'émergence de leur excellence.


Ces contextes déclencheurs ne sont pas anodins – ils sont intimement liés à notre histoire personnelle et à la façon unique dont notre cerveau s'est développé face aux défis de notre vie. Ils constituent les conditions optimales dans lesquelles notre "génie naturel" peut s'exprimer librement.


Malheureusement, nous négligeons souvent d'identifier ces contextes spécifiques. Nous nous concentrons sur le "quoi" (le métier, la fonction) plutôt que sur le "comment" (les conditions dans lesquelles nous excellons). Cette négligence nous conduit parfois à occuper des postes théoriquement adaptés à nos compétences, mais pratiquement inadaptés à notre manière naturelle d'exceller.


Pour identifier vos propres contextes déclencheurs, réfléchissez aux moments professionnels où vous avez ressenti cette sensation particulière d'être "dans votre élément". Quelles étaient les caractéristiques de ces situations ? Travailliez-vous seul ou en équipe ? Sous pression ou avec de l'espace ? Sur des projets structurés ou exploratoires ? Ces indices révèlent les environnements qui vous permettent d'exprimer pleinement votre singularité.


Comment avancer concrètement vers votre juste place ?

Pour retrouver votre juste place professionnelle, commencez par un travail d'introspection approfondi. Prenez le temps d'observer vos moments d'excellence naturelle – ces instants où vous agissez avec fluidité et où vos actions semblent produire un impact particulier sur votre entourage.


Tenez un journal de vos "moments d'excellence" pendant quelques semaines. Notez les circonstances, les types de problèmes que vous résolvez, et surtout, ce que vous ressentez dans ces moments précis. Progressivement, des motifs récurrents émergeront, révélant cette signature unique qui est la vôtre.


Parallèlement, explorez vos valeurs fondamentales – ces principes non négociables qui donnent sens à votre action. Sont-ce la justice, la créativité, la transmission, la beauté ? Ces valeurs constituent la boussole qui vous guidera vers des contextes professionnels véritablement alignés avec votre identité profonde.


Prenez également conscience que ce chemin vers votre juste place n'est pas une destination mais un processus continu d'ajustement et d'affinement. Il implique d'observer attentivement les signaux que vous envoie votre corps : énergie accrue ou fatigue persistante, sentiment d'expansion ou de contraction face à certaines opportunités.


Ce travail introspectif, bien que fondamental, peut parfois se heurter à nos angles morts – ces aspects de nous-mêmes que nous ne voyons pas clairement. C'est ici qu'un accompagnement externe peut s'avérer précieux. Un bilan de compétences adapté vous offre ce regard extérieur et bienveillant capable d'identifier vos schémas inconscients et de mettre en lumière votre excellence naturelle.


Le Bilan d'Excellence va encore plus loin que les bilans de compétences conventionnels en vous permettant de découvrir cette zone de génie unique dans laquelle vous excellez naturellement et inconsciemment. Contrairement aux approches qui vous catégorisent dans des typologies préétablies, cette méthode révèle ce qui fait de vous un être véritablement irremplaçable.


La quête de sa juste place professionnelle nous invite finalement à une forme de réconciliation avec nous-mêmes. Elle nous appelle à reconnaître et honorer cette singularité qui est la nôtre, au-delà des attentes sociales et des parcours convenus. Cette démarche, loin d'être égocentrique, constitue paradoxalement notre plus belle contribution au monde : car c'est en exprimant pleinement notre nature unique que nous apportons cette valeur spécifique que nul autre ne pourrait offrir à notre place.


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