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4 erreurs à éviter lorsqu'on tente de combler ses besoins ontologiques

Nous cherchons tous à satisfaire nos besoins ontologiques - ces questionnements profonds sur notre identité, notre raison d'être et notre place dans le monde. Pourtant, dans cette quête essentielle, nous commettons souvent des erreurs fondamentales qui nous maintiennent dans un état d'insatisfaction chronique.


Selon une étude de l'Université de Pennsylvanie publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, plus de 78% des adultes reconnaissent éprouver un sentiment de vide existentiel malgré une situation matérielle confortable. Ce paradoxe souligne l'importance de comprendre et d'aborder correctement nos besoins ontologiques pour atteindre un véritable épanouissement.


Dans cet article, nous allons explorer les quatre erreurs majeures qui nous empêchent de combler ces besoins profonds, et comment les éviter pour enfin trouver notre juste place dans ce monde.

Qu'est-ce que réellement les besoins ontologiques?

Les besoins ontologiques concernent la dimension spirituelle et existentielle de notre être, cette partie de nous qui cherche à comprendre le sens de notre existence. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le terme "spirituel" ne fait pas nécessairement référence à une dimension religieuse, mais plutôt à ce qui touche à notre esprit, à notre vision du monde et de nous-mêmes.


L'être humain est fondamentalement pluridimensionnel. Nous sommes constitués d'une dimension physique (notre corps), d'une dimension émotionnelle (nos relations sociales et affectives), et d'une dimension spirituelle (notre quête de sens et d'identité).


Dans notre société occidentale moderne, nous excellons généralement à combler nos besoins physiques et émotionnels. Nous avons accès à une nourriture abondante, à un toit, à des soins médicaux, et nous pouvons entretenir des relations sociales variées. Cependant, la dimension spirituelle reste souvent négligée, créant un déséquilibre profond.


Pensez à Léonard de Vinci, dont le génie ne s'est pleinement exprimé que lorsqu'il a pu aligner sa quête existentielle avec ses activités. Sa curiosité insatiable et son besoin de comprendre les mécanismes du monde n'étaient pas de simples passe-temps, mais l'expression d'un besoin ontologique fondamental qui le définissait en tant qu'être humain.


Lorsque nos besoins ontologiques ne sont pas satisfaits, nous ressentons une tension intérieure persistante, un sentiment de vide, comme si quelque chose d'essentiel nous manquait, même lorsque tout semble aller bien dans notre vie.


Erreur n°1 : Confondre aspirations personnelles et véritable vocation

La première erreur majeure que nous commettons consiste à prendre nos envies passagères pour notre vocation profonde. Notre société nous encourage constamment à "suivre nos passions" et à "réaliser nos rêves". Si cette approche semble séduisante de prime abord, elle peut nous détourner de notre véritable nature.


Nos aspirations personnelles sont généralement conscientes et facilement identifiables. Elles proviennent souvent de notre égo, de notre désir d'être reconnu ou admiré par les autres. "Je veux devenir médecin car c'est prestigieux", "Je veux être entrepreneur car cela me donnera de la liberté". Ces motivations ne sont pas nécessairement négatives, mais elles restent superficielles.


À l'inverse, notre véritable vocation est ancrée dans une zone de génie unique, façonnée dès notre enfance, entre 0 et 16 ans, à travers nos expériences tant heureuses que difficiles. Ces expériences ont forgé en nous une manière particulière de percevoir le monde et d'y répondre.


Cette confusion engendre un cycle frustrant : nous poursuivons des objectifs qui nous semblent désirables mais qui, une fois atteints, ne nous procurent qu'une satisfaction éphémère. Avez-vous déjà ressenti ce sentiment étrange de vide après avoir atteint un objectif longtemps convoité? C'est le signe que cet objectif ne correspondait pas à votre vocation profonde.


La différence fondamentale entre aspiration personnelle et vocation se manifeste dans le rapport au temps et à l'effort. Lorsque nous poursuivons une simple aspiration, nous sommes impatients d'atteindre le résultat final et chaque effort nous coûte. En revanche, lorsque nous sommes dans notre vocation, le chemin lui-même devient source de plaisir et nous perdons la notion du temps.


Erreur n°2 : Chercher des réponses à l'extérieur plutôt qu'à l'intérieur

La deuxième erreur fondamentale que nous commettons est de chercher constamment des réponses à l'extérieur, alors que la solution réside en nous. Face à nos questionnements existentiels, nous avons tendance à multiplier les formations, à accumuler les expériences professionnelles ou à consulter sans cesse des personnes extérieures.


Cette démarche, bien que compréhensible, se révèle contre-productive à long terme. Pourquoi? Parce qu'elle nous détourne de l'essentiel : la connaissance de nous-mêmes.


Imaginez un instant que vous cherchiez un trésor. Vous parcourez le monde entier, explorez des contrées lointaines, consultez des cartes complexes... alors que ce trésor est enfoui dans votre propre jardin. C'est exactement ce que nous faisons lorsque nous cherchons à l'extérieur des réponses qui se trouvent en nous.


Notre vocation s'est construite durant notre enfance, à travers nos expériences qui ont forgé notre cerveau de manière unique. Ces expériences ont créé des automatismes et des chemins neuronaux spécifiques qui font de nous des experts dans un type de problème particulier. Cette expertise naturelle s'est développée sans que nous en ayons conscience.


Le psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályi a étudié ce phénomène qu'il appelle "l'état de flow" - cet état où nous perdons la notion du temps et où nous excellons naturellement. Selon ses recherches, cet état survient lorsque nous utilisons des capacités qui nous sont profondément naturelles. C'est précisément dans ces moments que nous sommes en contact avec notre vocation authentique.


Ignorer cette dimension intérieure nous conduit à errer d'une solution extérieure à une autre, sans jamais trouver la stabilité et la plénitude que nous recherchons. Nous confondons alors connaissance et sagesse, accumulation d'informations et véritable compréhension de soi.


Pour éviter cette erreur, prenez le temps de vous interroger sur ces moments où vous avez ressenti un état de flow dans votre vie. Quelles activités vous font perdre la notion du temps? Dans quelles situations excellez-vous naturellement, sans effort particulier? Ces indices sont précieux pour identifier votre vocation profonde.


Erreur n°3 : S'enfermer dans des catégories préétablies

La troisième erreur consiste à se laisser enfermer dans des catégories préétablies par les tests de personnalité et autres outils standardisés d'orientation professionnelle. Ces approches, bien que populaires, manquent cruellement de précision et ne tiennent pas compte des subtilités qui font notre unicité.


Ces méthodes nous attribuent généralement une "tendance" ou nous placent dans une "case" : "vous êtes un profil analytique", "vous êtes un créatif", "vous êtes un leader". Ces étiquettes, bien que partiellement vraies, ne capturent jamais l'essence complète de qui nous sommes.


Prenons l'exemple de Marie, une cliente que nous avons accompagnée. Après plusieurs tests de personnalité, elle s'était convaincue qu'elle était un "profil administratif" et avait orienté sa carrière dans cette direction. Pourtant, elle ressentait constamment une frustration dans son travail. Ce n'est qu'en explorant plus profondément sa singularité qu'elle a découvert qu'elle excellait naturellement à percevoir les détails que personne d'autre ne remarquait et à les assembler de manière créative - une aptitude qui n'entrait dans aucune catégorie préétablie.


Cette standardisation est particulièrement dommageable car elle nous fait passer à côté de l'essentiel : notre zone de génie unique n'entre dans aucune case préétablie. Elle est comparable à une empreinte digitale identitaire que nous laissons derrière nous et qui ne peut être réduite à quelques traits génériques.


Pour éviter ce piège, méfiez-vous des approches qui visent à vous catégoriser rapidement. Votre singularité mérite une exploration plus profonde et plus nuancée.


Erreur n°4 : Ne pas reconnaître la valeur de notre excellence naturelle

La quatrième erreur, peut-être la plus insidieuse, est de banaliser notre propre excellence. Comme cette manière d'agir nous est totalement naturelle et que nous y excellons sans effort, nous avons tendance à penser qu'elle n'a rien d'extraordinaire.


"Je ne vois pas en quoi ce que je sais faire est si particulier... tout le monde sait faire ça!" Cette réflexion traduit une dissonance cognitive profonde : nous reconnaissons facilement l'excellence chez les autres, mais nous peinons à valoriser la nôtre.


Ce phénomène s'explique par le fait que notre excellence nous paraît banale précisément parce qu'elle nous est naturelle. C'est comme si un poisson ne reconnaissait pas sa capacité exceptionnelle à nager, simplement parce que pour lui, c'est une évidence.


Cette banalisation a des conséquences profondes. Elle nous pousse à chercher ailleurs ce que nous possédons déjà, perpétuant ainsi notre quête sans fin. Plus grave encore, elle nous empêche de mettre cette excellence au service du monde et de nous-mêmes.


La neurologue et psychiatre Louann Brizendine a démontré dans ses recherches que cette dévalorisation de nos talents naturels s'explique par le fonctionnement même de notre cerveau. Les capacités que nous possédons depuis longtemps sont gérées par des zones cérébrales qui fonctionnent de manière automatique, sous le seuil de notre conscience. Nous ne "remarquons" donc pas ces capacités, alors même qu'elles constituent notre plus grande force.


Pour surmonter cette erreur, soyez attentif aux compliments que vous recevez de manière récurrente. Quels sont les aspects de votre personnalité ou de votre travail que les autres admirent, alors que vous les trouvez banals? Ces indices révèlent souvent votre zone de génie.


Combler vos besoins ontologiques par une connaissance approfondie de vous-même

Pour éviter ces quatre erreurs fondamentales et satisfaire pleinement vos besoins ontologiques, une connaissance approfondie de vous-même est essentielle. Il ne s'agit pas d'une connaissance superficielle, mais d'une exploration méthodique et précise de votre singularité.


Cette connaissance de soi authentique vous permet de discerner votre véritable vocation des simples aspirations passagères, de chercher les réponses à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur, d'échapper aux catégories préétablies et de reconnaître la valeur de votre excellence naturelle.


En pratique, cela implique d'observer attentivement vos moments de flow, d'analyser les situations où vous excellez naturellement, et de prendre conscience des compliments récurrents que vous recevez. Il s'agit également d'explorer vos expériences d'enfance formatrices qui ont façonné votre manière unique d'appréhender le monde.


Pour aller plus loin dans cette démarche, un bilan de compétences peut s'avérer précieux, à condition qu'il ne se limite pas à inventorier vos savoir-faire techniques. Le Bilan d'Excellence que nous proposons va au-delà des approches classiques en permettant d'identifier votre zone de génie unique dans laquelle vous excellez de façon totalement naturelle et inconsciente, grâce à la méthode MO2I (Mode Opératoire Identitaire et Itératif).


Conclusion

Combler nos besoins ontologiques est sans doute l'un des défis les plus profonds de notre existence. En évitant les quatre erreurs fondamentales que nous avons explorées, nous nous donnons la possibilité de trouver notre juste place dans le monde - ce lieu où notre travail devient source de plénitude plutôt que de stress et de doute.


Cette quête n'est pas un luxe, mais une nécessité pour vivre une vie pleinement épanouie. Car au-delà des besoins matériels et émotionnels, c'est la satisfaction de nos besoins ontologiques qui nous permet d'expérimenter ce sentiment profond d'être en harmonie avec nous-mêmes et avec le monde.


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