



4 erreurs à éviter lorsqu'on tente de trouver le sens de son existence


Dans une société où réussite professionnelle et confort matériel prédominent, nous sommes nombreux à ressentir pourtant un vide intérieur. Selon une étude publiée dans le Journal of Happiness Studies en 2022, plus de 60% des personnes interrogées déclarent avoir traversé au moins une période de questionnement existentiel majeur, généralement autour de la quarantaine. Cette quête de sens n'est pas un luxe, mais une nécessité pour notre équilibre.
Vous vous êtes peut-être déjà demandé pourquoi, malgré une vie apparemment réussie, vous ressentez ce sentiment tenace que quelque chose d'essentiel vous échappe ? Pourquoi les accomplissements professionnels ou les acquisitions matérielles ne comblent-ils pas ce vide intérieur ? Dans cet article, nous allons explorer les erreurs les plus courantes qui nous empêchent d'avancer sereinement dans cette exploration essentielle.
Sommaire







Qu'est-ce que réellement la quête de sens existentiel ?
La quête de sens n'est pas uniquement une réflexion intellectuelle ou philosophique sur notre place dans l'univers. C'est avant tout un processus profondément personnel qui touche à notre dimension spirituelle - non pas dans une acception religieuse, mais dans sa signification étymologique liée à notre "esprit", notre façon de percevoir le monde et nous-mêmes.
L'être humain est pluridimensionnel. Nous sommes constitués d'une dimension physique (notre corps), émotionnelle (nos relations, nos ressentis) et spirituelle/existentielle (notre vision du monde, nos questionnements profonds). Dans notre société occidentale, les deux premières dimensions sont généralement bien prises en compte, mais la troisième reste souvent négligée, créant ce sentiment de vide intérieur que même les plus grandes réussites matérielles ne parviennent pas à combler.
Imaginons un instant le pianiste Glenn Gould. Techniquement brillant, il aurait pu se contenter d'interpréter les œuvres classiques selon les conventions établies. Pourtant, ce qui a fait sa grandeur, c'est sa quête incessante d'une expression authentique et profondément personnelle. Sa manière unique d'aborder Bach ne répondait pas tant à un désir de reconnaissance qu'à une nécessité intérieure d'exprimer quelque chose qui lui était propre. Cette singularité, cette zone de génie unique qu'il a cultivée tout au long de sa vie, illustre parfaitement ce qu'est une véritable quête de sens.
Trouver le sens de son existence, c'est donc découvrir cette singularité qui fait de nous des êtres irremplaçables. Ce n'est pas tant trouver une réponse définitive que s'engager dans un cheminement continu qui nous révèle progressivement notre véritable identité et ce pour quoi nous sommes taillés.
Erreur : Confondre désirs personnels et vocation authentique
La première erreur consiste à prendre nos envies passagères pour notre vocation profonde. Dans une société qui valorise l'épanouissement personnel immédiat, nous sommes constamment encouragés à "suivre nos passions" et à "réaliser nos rêves". Si ces conseils partent d'une bonne intention, ils peuvent nous mener à l'erreur.
Nos désirs personnels sont souvent le fruit de notre ego, de notre besoin de reconnaissance sociale ou d'influences extérieures. Ils sont facilement identifiables car ils apparaissent spontanément à notre conscience. Pensez à cette personne qui se lance dans l'entrepreneuriat avec pour unique objectif de "devenir riche" ou "d'être son propre patron". Ces motivations, bien que puissantes, sont rarement suffisantes pour traverser les inévitables difficultés du parcours entrepreneurial.
À l'inverse, notre vocation authentique est plus profonde et plus difficile à identifier car elle réside dans notre inconscient. Elle ne se reconnaît pas à l'intensité du désir qu'elle suscite, mais à la qualité du bien-être qu'elle procure lorsque nous l'exerçons. Elle nous nourrit par le simple fait de la vivre au quotidien, indépendamment des résultats obtenus.
Comment faire la différence ? Observez ce qui, dans votre vie, vous procure non pas une excitation passagère, mais une satisfaction profonde et durable. Quelles sont les activités qui vous font perdre la notion du temps, non pas parce qu'elles vous distraient, mais parce qu'elles vous connectent à quelque chose de plus grand que vous ? La réponse se trouve souvent dans ces moments où vous excellez sans même vous en rendre compte.
Une façon concrète de distinguer les deux est d'observer votre relation au temps. Lorsque nous poursuivons un simple désir personnel, nous sommes impatients d'atteindre le résultat, créant stress et anxiété. Lorsque nous sommes dans notre vocation, nous sommes pleinement présents au processus lui-même, trouvant de la joie dans chaque étape du chemin, indépendamment de la destination finale.
Erreur : Chercher des réponses uniquement à l'extérieur de soi
La deuxième erreur consiste à croire que le sens de notre existence se trouve quelque part à l'extérieur de nous, dans un métier à découvrir, une formation à suivre ou des conseils à recevoir. Nous passons alors notre temps à explorer frénétiquement différentes voies professionnelles, à multiplier les tests d'orientation ou à solliciter l'avis de notre entourage.
Cette démarche est particulièrement répandue chez les personnes en reconversion professionnelle. Face à l'indécision, la tendance naturelle est de chercher des réponses à l'extérieur : consulter des fiches métiers, explorer les formations disponibles, interroger des professionnels... Si cette exploration est nécessaire, elle devient contre-productive lorsqu'elle n'est pas accompagnée d'un véritable travail d'introspection.
Une étude menée par l'Université de Stanford a démontré que les personnes qui consacraient au moins autant de temps à l'introspection qu'à la recherche d'informations externes lors d'une reconversion professionnelle avaient 3,5 fois plus de chances de se déclarer satisfaites de leur choix cinq ans plus tard. Ce chiffre souligne l'importance cruciale de l'équilibre entre connaissance de soi et connaissance du monde extérieur.
L'être humain peut être comparé à un arbre fruitier. Notre vocation, c'est la nature spécifique de notre graine, ce qui nous distingue fondamentalement des autres. Et pour identifier cette spécificité, nous devons d'abord nous reconnecter à nous-mêmes, observer nos schémas d'action récurrents, comprendre ce qui nous anime profondément au-delà des attentes sociales et des pressions extérieures.
Pour entamer ce travail d'introspection, posez-vous ces questions : Quels sont les moments de votre vie où vous avez ressenti un sentiment d'accomplissement particulièrement intense ? Quelles qualités les autres reconnaissent-ils en vous, que vous avez tendance à considérer comme banales ? Quels problèmes avez-vous toujours été naturellement porté à résoudre, même sans formation spécifique ? Les réponses à ces questions contiennent souvent des indices précieux sur votre singularité.
Erreur : Se fier exclusivement aux tests de personnalité standardisés
La troisième erreur réside dans une confiance excessive accordée aux tests de personnalité et autres outils standardisés d'orientation professionnelle. Ces tests sont omniprésents dans les démarches d'accompagnement et peuvent sembler offrir des réponses objectives à nos questionnements.
Le problème fondamental de ces outils est qu'ils fonctionnent selon un principe de typologie : ils vous catégorisent dans des cases prédéfinies en fonction de vos réponses à des questions génériques. Si cette approche peut fournir quelques pistes de réflexion lorsque l'on se sent complètement perdu, elle comporte des limites considérables.
Prenons l'exemple d'un test de personnalité populaire qui pourrait vous classifier comme "analytique" ou "créatif". Cette catégorisation, bien que séduisante par sa simplicité, ne tient pas compte de la complexité humaine. Une même personne peut être extrêmement analytique dans certains contextes et remarquablement créative dans d'autres. Plus important encore, elle ne capture pas la manière unique dont vous combinez ces traits pour aborder les problèmes qui se présentent à vous.
Ces tests ne peuvent saisir ce qui fait de vous un être unique et irremplaçable. Ils capturent certains traits généraux de votre personnalité, mais passent à côté de cette zone de génie singulière que vous seul possédez, cette manière d'agir et de percevoir le monde qui vous est propre et qui s'est forgée tout au long de votre vie, particulièrement durant l'enfance.
Pour dépasser cette limitation, essayez plutôt de noter pendant une semaine les moments où vous vous sentez particulièrement à l'aise et efficace dans vos actions. Quels sont les points communs entre ces différentes situations ? Quelles capacités particulières mettez-vous en œuvre sans même y penser ? Cette observation attentive vous révélera bien plus sur votre singularité que n'importe quel test standardisé.
Erreur : Négliger l'impact de nos expériences fondatrices
La dernière erreur, peut-être la plus subtile, consiste à ignorer l'influence déterminante de nos expériences de vie, particulièrement celles vécues entre 0 et 16 ans, sur la formation de notre vocation.
Beaucoup d'entre nous abordent la quête de sens comme si notre vocation était quelque chose que nous devions créer de toutes pièces ou choisir parmi un catalogue de possibilités. Or, notre vocation n'est pas quelque chose que nous choisissons, mais plutôt quelque chose qui s'est déjà inscrit en nous, à notre insu, tout au long de notre développement.
Les neurosciences confirment aujourd'hui ce que l'intuition nous suggérait déjà : c'est durant l'enfance et l'adolescence que notre cerveau se façonne le plus intensément. Nos expériences heureuses et malheureuses durant cette période créent des chemins neuronaux spécifiques qui se spécialisent progressivement. Ce processus totalement inconscient nous rend experts dans la résolution de certains types de problèmes, nous dotant d'une sensibilité unique et d'automatismes que nous activons sans même nous en rendre compte.
Prenons l'exemple de Marie Curie. Son extraordinaire persévérance dans la recherche scientifique trouve ses racines dans son enfance en Pologne occupée, où elle a développé une résilience et une détermination exceptionnelles face à l'adversité. Ces qualités, forgées par des expériences difficiles, sont devenues le fondement de sa vocation scientifique, lui permettant de surmonter des obstacles considérables pour faire des découvertes révolutionnaires.
Notre vocation se révèle souvent au carrefour de nos blessures et de nos dons, dans cette aptitude particulière que nous avons développée pour transformer une difficulté personnelle en une force singulière. Pour la découvrir, nous devons donc porter un regard neuf sur notre histoire, non pas pour y chercher des traumatismes à guérir, mais pour y reconnaître les expériences fondatrices qui ont modelé notre façon unique d'être au monde.
Un exercice simple consiste à identifier trois moments difficiles de votre enfance ou adolescence, puis à réfléchir aux compétences ou qualités que vous avez développées pour y faire face. Ces capacités, souvent considérées comme banales tant elles vous sont naturelles, constituent souvent le cœur de votre singularité et peuvent vous orienter vers votre véritable vocation.
Ce travail de réappropriation de notre histoire personnelle est essentiel car il nous permet de comprendre que notre vocation n'est pas un objectif lointain à atteindre, mais une réalité déjà présente en nous, attendant simplement d'être reconnue et pleinement assumée.
L'importance d'un accompagnement sur-mesure dans la découverte de soi
Face à ces erreurs courantes, il devient évident que la découverte du sens de notre existence nécessite un accompagnement adapté. Le bilan de compétences traditionnel constitue une première étape intéressante dans cette démarche, mais il se concentre souvent davantage sur l'évaluation des compétences acquises que sur la découverte de notre singularité profonde.
Pour avancer véritablement dans cette quête, nous avons besoin d'outils qui nous permettent d'explorer notre monde intérieur avec précision, sans nous enfermer dans des catégories préétablies. Nous avons besoin d'un regard extérieur bienveillant et expert qui puisse nous aider à voir ce que nous ne pouvons pas voir par nous-mêmes, tant notre singularité nous paraît banale.
Lorsque vous vous engagez dans cette exploration, privilégiez les approches qui vous permettent de raconter votre histoire personnelle plutôt que de simplement répondre à des questionnaires standardisés. Recherchez un accompagnement qui s'intéresse autant à votre manière unique d'agir qu'aux compétences techniques que vous avez acquises au fil des années.
Accordez-vous le temps nécessaire pour cette exploration. Contrairement à ce que notre société de l'immédiateté nous suggère, la découverte de notre vocation authentique ne peut se faire dans la précipitation. Elle demande patience, écoute et une véritable disponibilité intérieure.
Le Bilan d'Excellence que nous proposons va au-delà des bilans de compétences classiques en mettant au centre de votre projet professionnel non pas vos "compétences" mais bien votre "excellence" - cette zone de génie unique dans laquelle vous excellez naturellement. Cette approche ne vous enferme dans aucune case et vous permet d'identifier ce qui fait de vous un être véritablement unique et irremplaçable.
Conclusion
La quête du sens de notre existence est un voyage intérieur aussi essentiel que méconnu. En évitant ces quatre erreurs majeures, nous nous donnons la possibilité de découvrir notre singularité profonde et d'orienter notre vie professionnelle et personnelle en conséquence.
Ce cheminement vers notre véritable identité n'est pas un luxe mais une nécessité dans un monde qui tend à standardiser les parcours et à valoriser l'uniformité. C'est en reconnaissant et en assumant pleinement notre singularité que nous pourrons non seulement trouver notre juste place, mais aussi apporter au monde cette contribution unique que nous sommes les seuls à pouvoir offrir.
Osons donc nous engager dans cette exploration de notre monde intérieur, avec patience et bienveillance, confiants que notre vocation n'attend que d'être découverte et pleinement vécue.