
Comment redécouvrir son identité grâce à la méthode MO2I
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La question de l'identité occupe une place centrale dans notre développement personnel et professionnel. Dans un monde où les parcours professionnels sont de moins en moins linéaires, comprendre qui nous sommes réellement devient essentiel pour trouver notre voie.
Selon une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology (2018), notre identité profonde se manifeste davantage dans nos actions quotidiennes que dans nos attributs sociaux. Cette découverte fondamentale a révolutionné notre compréhension de l'identité humaine et constitue le fondement de notre approche.
Dans cet article, nous explorons pourquoi la méthode MO2I place l'identité au cœur de sa démarche, en révélant comment nos actions définissent notre essence véritable et comment cette compréhension peut transformer radicalement notre parcours professionnel.
L'identité ne se limite pas à notre nom, notre âge, notre métier ou notre situation matrimoniale. Si tel était le cas, pourquoi tant de personnes, notamment après 40 ans, ressentiraient-elles ce besoin viscéral de découvrir qui elles sont "vraiment" ? Cette quête de sens ne surgirait pas avec une telle intensité.
Ce qui définit véritablement notre identité, c'est notre manière d'agir et d'interagir avec le monde qui nous entoure. Imaginez un instant Leonardo da Vinci. Ce qui nous fascine chez lui, ce n'est pas son nom ou son lieu de naissance, mais sa façon unique d'observer le monde, de connecter des domaines apparemment sans rapport et de matérialiser ses visions à travers ses nombreuses œuvres. Cette empreinte unique qu'il a laissée à travers ses actions constitue son identité profonde.
Notre identité véritable se manifeste lorsque nous transformons la réalité avec notre touche personnelle. C'est comme une signature invisible que nous laissons dans tout ce que nous accomplissons. Certaines personnes ont cette capacité naturelle à structurer l'information de manière limpide, d'autres excellent dans l'art de mettre les autres en confiance, d'autres encore possèdent ce don de percevoir ce qui n'est pas encore manifesté et de le faire émerger.
Cette façon d'agir, développée inconsciemment depuis l'enfance, constitue notre véritable signature identitaire. Elle se manifeste dans des moments où nous ressentons une fluidité particulière, une aisance naturelle qui nous procure un sentiment de plénitude indescriptible.
Réfléchissez un instant : qu'est-ce qui vous marque chez les personnes que vous admirez ? Est-ce leur titre professionnel ou bien les actions concrètes qu'elles ont accomplies, surtout celles qui ont eu un impact sur vous ?
Notre cerveau est programmé pour mémoriser les actions plutôt que les attributs. C'est une réalité neurologique. Lorsque nous rencontrons quelqu'un, nous nous souvenons rarement de son âge ou de son lieu de naissance, mais plutôt de ce qu'il a fait ou dit qui nous a touchés.
Prenons l'exemple de deux enseignants. Ils peuvent avoir le même diplôme, enseigner la même matière, dans le même établissement, et pourtant avoir un impact radicalement différent sur leurs élèves. L'un inspire et transforme des vies, tandis que l'autre transmet simplement des connaissances. Cette différence ne réside pas dans leurs attributs sociaux similaires, mais dans leur manière unique d'agir et d'interagir.
C'est cette singularité dans l'action qui définit notre identité profonde et qui nous distingue véritablement des autres. Dans un monde professionnel qui valorise de plus en plus l'authenticité et la singularité, comprendre cette dimension de notre identité devient crucial pour trouver notre place.
Notre manière unique d'agir n'apparaît pas soudainement à l'âge adulte. Elle se forge principalement entre 0 et 16 ans, une période cruciale où notre cerveau connaît des transformations majeures.
Les neurosciences nous apprennent que le cerveau d'un enfant crée d'abord une multitude de connexions neuronales, atteignant un pic vers l'âge de 3 ans. C'est à ce moment que commence un processus fascinant d'élagage neuronal. Face aux expériences que nous vivons, certaines connexions se renforcent tandis que d'autres s'affaiblissent progressivement.
Imaginez un parc où plusieurs personnes se promènent régulièrement. Au début, l'herbe est uniforme, mais avec le temps, certains chemins apparaissent, créés par les passages répétés. De même, dans notre cerveau, les expériences récurrentes tracent des chemins neuronaux privilégiés.
Ces expériences formatrices, qu'elles soient heureuses ou douloureuses, sculptent en nous une manière d'agir particulière. Un enfant qui a régulièrement dû négocier au sein d'une famille nombreuse développera peut-être une capacité naturelle à concilier des points de vue divergents. Un autre, souvent laissé à lui-même, pourra développer une autonomie et une créativité exceptionnelles dans la résolution de problèmes.
Ainsi, sans même en avoir conscience, nous devenons experts dans la gestion d'un type de situation spécifique. Cette expertise précoce et largement inconsciente constitue le fondement de notre identité d'action, ce mode opératoire unique qui nous caractérise.
Avez-vous déjà remarqué que ce qui vous semble le plus naturel et facile, vous avez tendance à le considérer comme banal ? Voilà le paradoxe qui nous empêche souvent de reconnaître notre véritable identité d'action.
Ce phénomène de banalisation se produit car notre cerveau est programmé pour remarquer ce qui demande un effort. Quand nous accomplissons quelque chose sans difficulté apparente, notre attention ne s'y attarde pas. C'est comme respirer – une action vitale que nous effectuons sans y penser.
Marie Curie, deux fois lauréate du prix Nobel, considérait sa capacité à se concentrer intensément pendant de longues périodes comme quelque chose d'ordinaire. Pour elle, c'était naturel. Pourtant, cette capacité exceptionnelle constituait l'un des fondements de ses découvertes révolutionnaires.
Cette banalisation de nos talents naturels nous conduit à une conclusion erronée : "Si c'est si facile pour moi, ça doit l'être pour tout le monde". Cette pensée nous empêche de valoriser notre véritable zone de génie. En réalité, ce que vous accomplissez sans effort, avec fluidité et créativité, constitue probablement votre plus grande force.
Un indice révélateur : observez ce qui vous irrite chez les autres. Souvent, ce qui nous agace est précisément ce qui nous semble évident à faire. Si vous vous impatientez devant quelqu'un qui peine à structurer son discours alors que cela vous vient naturellement, vous êtes peut-être face à un aspect de votre zone de génie que vous banalisez.
Pour identifier votre identité d'action, recherchez ces moments où vous êtes tellement absorbé par une activité que vous perdez la notion du temps, ces situations où vous trouvez des solutions avec une fluidité déconcertante, ou encore ces contextes où l'on vient spontanément vous solliciter pour votre regard unique.
Ignorer notre véritable identité d'action peut avoir des conséquences profondes sur notre parcours professionnel. Sans cette conscience, nous risquons de nous engager dans des voies qui ne correspondent pas à notre nature profonde.
Les signes d'un tel décalage sont nombreux mais souvent mal interprétés. Une fatigue disproportionnée par rapport à l'effort fourni est l'un des plus révélateurs. Quand nous accomplissons des tâches qui ne correspondent pas à notre mode d'action naturel, nous dépensons une énergie considérable pour des résultats souvent décevants. C'est comme nager à contre-courant.
Un autre symptôme est cette impression persistante d'être un imposteur, même après des années d'expérience. Cette sensation ne vient pas nécessairement d'un manque de compétences, mais plutôt d'un décalage entre notre façon naturelle d'agir et ce que notre environnement professionnel nous demande.
La reconversion professionnelle devient alors une quête légitime, non pas pour fuir, mais pour se retrouver. Les personnes en reconversion ont généralement fait carrière dans des domaines où leur mode d'action naturel n'était pas pleinement sollicité, créant ce sentiment diffus mais persistant d'inadéquation.
Prenons l'exemple d'un directeur financier performant mais constamment épuisé et insatisfait. Après réflexion, il réalise que ce qui lui procure réellement du plaisir n'est pas l'analyse des chiffres, mais les moments où il aide ses collaborateurs à développer leur potentiel. Son identité d'action réside peut-être davantage dans sa capacité naturelle à faire émerger le meilleur chez les autres que dans son expertise technique.
Cette prise de conscience transforme la reconversion professionnelle : il ne s'agit plus d'apprendre un nouveau métier, mais de trouver un contexte qui valorise notre façon naturelle d'agir et de contribuer.
Face à ce besoin de se connaître véritablement, de nombreuses personnes se tournent vers des outils classiques comme les tests de personnalité ou les bilans de compétences standards. Ces approches, bien qu'utiles, présentent une limite fondamentale : elles fonctionnent selon le principe de typologie.
Le mécanisme est toujours similaire : vous répondez à une série de questions, et en fonction de vos réponses, on finit par vous attribuer une "case" prédéfinie. Que vous soyez "ENFP" dans le MBTI, "Jaune" dans le DISC, ou "Relationnel" dans un autre système, ces catégories vous enferment dans des descriptions génériques qui ne capturent pas votre unicité.
Ces outils peuvent certes offrir des pistes intéressantes, mais ils manquent cruellement de précision. Ils ne parviennent pas à saisir les subtilités qui font de vous un être véritablement unique. C'est comme essayer de décrire un paysage complexe avec seulement quelques couleurs de base – le tableau final manquera inévitablement de nuances.
Pensez à la différence entre une photo prise avec un appareil basique et une image capturée par un objectif haute définition. Les deux représentent la même réalité, mais la seconde révèle des détails invisibles dans la première. De même, une approche véritablement personnalisée de la connaissance de soi révèle des aspects de votre identité que les typologies standards ne peuvent saisir.
Cette limitation explique pourquoi tant de personnes, même après avoir complété plusieurs tests de personnalité, continuent de se sentir incomprises ou de chercher des réponses plus profondes. La clé n'est pas de savoir à quelle catégorie vous appartenez, mais de comprendre ce qui fait de vous un être singulier.
Pour sortir de cette impasse et découvrir votre véritable identité d'action, plusieurs approches complémentaires s'offrent à vous.
Commencez par observer attentivement les moments où vous êtes dans un état de flow, cette sensation où le temps semble s'arrêter tant vous êtes absorbé par ce que vous faites. Ces moments révèlent souvent des aspects de votre zone de génie.
Sollicitez également des retours authentiques de votre entourage. Demandez-leur non pas ce que vous faites bien, mais ce qui les frappe comme étant naturel et unique chez vous. Leurs observations peuvent mettre en lumière des aspects de votre identité d'action que vous avez banalisés.
Analysez vos réussites passées, non pas sous l'angle des résultats obtenus, mais de la manière dont vous les avez atteints. Quelle approche avez-vous naturellement adoptée ? Quel aspect du processus vous a procuré le plus de satisfaction ?
Ces explorations personnelles constituent un excellent point de départ. Cependant, la découverte complète de votre identité d'action bénéficie généralement d'un accompagnement structuré.
C'est dans cette perspective que nous avons développé le Bilan d'Excellence. Contrairement aux bilans de compétences classiques qui se concentrent principalement sur vos aptitudes acquises consciemment, cette approche explore ce meta-automatisme dans lequel vous excellez naturellement, sans effort. La méthode MO2I sur laquelle repose ce bilan ne vous enferme dans aucune case prédéfinie et révèle votre zone de génie unique, cette Excellence d'Action qui constitue votre véritable signature dans le monde.