



4 erreurs à ne pas faire lorsque l'on redécouvre son identité suite à un atelier MO2I


Redécouvrir son identité est un processus profond qui peut transformer radicalement notre perception de nous-même et de notre place dans le monde.
Selon une étude menée par l'Université de Stanford en 2022, 67% des personnes en reconversion professionnelle citent le manque de connaissance de soi comme principal obstacle à leur transition de carrière.
Cette même étude révèle que les individus ayant bénéficié d'un accompagnement axé sur la découverte de leur singularité ont 3,5 fois plus de chances de trouver un métier aligné avec leurs talents naturels.
Dans notre parcours d'accompagnement de personnes en quête de sens professionnel, nous avons observé que la participation à un atelier comme le MO2I constitue souvent un tournant décisif.
Cependant, cette redécouverte identitaire s'accompagne parfois de certains écueils qu'il convient d'identifier pour mieux les éviter.
Examinons ensemble les erreurs les plus fréquentes qui peuvent entraver ce processus de transformation intérieure.
Sommaire




Qu'est-ce que réellement redécouvrir son identité avec la méthode MO2I ?
Contrairement à ce que beaucoup pensent, notre identité ne se résume pas à notre nom, notre âge, notre métier ou notre situation familiale. Ces éléments, bien que constitutifs de notre carte d'identité sociale, ne capturent pas l'essence de ce qui nous rend véritablement uniques.
La méthode MO2I (Mode Opératoire Identitaire et Itératif) repose sur un principe fondamental : ce sont nos actions, et plus précisément notre manière singulière d'agir, qui définissent notre véritable identité. Prenons l'exemple de Léonard de Vinci – ce n'est pas tant ses multiples talents qui le définissaient, mais bien sa façon unique d'observer le monde, de connecter des domaines différents et de traduire ses observations en créations concrètes.
Redécouvrir son identité via cette méthode, c'est identifier cette zone de génie dans laquelle nous excellons naturellement, sans effort conscient, comme si nous possédions un "super-pouvoir" que nous utilisons sans même nous en rendre compte. C'est reconnaître cette empreinte unique que nous laissons à travers nos actions, cette manière d'être et d'agir qui nous distingue fondamentalement des autres.
Des recherches en neuropsychologie confirment cette approche : le Dr Richard Davidson de l'Université du Wisconsin a démontré que nos expériences de vie, particulièrement entre 0 et 16 ans, façonnent littéralement des chemins neuronaux préférentiels qui deviennent notre mode d'action privilégié face au monde.
Ainsi, redécouvrir son identité avec le MO2I, c'est mettre en lumière ce mode opératoire unique, cette signature personnelle que nous déployons inconsciemment dans tout ce que nous entreprenons, et qui constitue notre plus grande force.
L'erreur de banaliser son Excellence d'Action
La première erreur, et probablement la plus commune, consiste à banaliser cette zone de génie que l'on vient de découvrir. "Ce n'est que ça ? Mais tout le monde sait faire ça !" Cette réaction est presque systématique lors de nos ateliers.
Cette banalisation s'explique par un phénomène cognitif bien documenté : nous avons tendance à considérer comme ordinaire ce qui nous vient naturellement. Imaginez un instant que vous ayez une facilité innée à créer des liens entre des idées apparemment sans rapport. Pour vous, c'est tellement évident que vous ne pouvez concevoir que d'autres personnes ne voient pas ces connexions. C'est ce que les psychologues appellent "l'illusion de la transparence" – nous supposons que ce qui est évident pour nous l'est aussi pour les autres.
Marie, architecte de formation, a découvert lors d'un atelier MO2I que sa véritable excellence résidait dans sa capacité à identifier rapidement les besoins non-exprimés des personnes et à créer des environnements qui y répondent. "J'ai toujours cru que tout le monde faisait ça naturellement," nous confiait-elle. "Je ne comprenais pas pourquoi on me félicitait pour quelque chose qui me semblait si banal."
Cette banalisation est d'autant plus prononcée que notre excellence s'est développée comme mécanisme d'adaptation face à des situations difficiles durant l'enfance. Nous l'avons intégrée si profondément qu'elle est devenue invisible à nos yeux, comme l'air que nous respirons.
Pour éviter ce piège, nous recommandons de pratiquer ce que nous appelons "le regard extérieur". Demandez à votre entourage comment ils perçoivent cette excellence que vous venez de découvrir. Leur réaction, souvent empreinte d'admiration sincère, vous aidera à prendre conscience de la valeur réelle de ce que vous considérez comme ordinaire.
Notez également les moments où vous exercez cette excellence au quotidien. Vous serez surpris de constater à quel point elle imprègne vos actions, vos décisions et vos réussites, même dans des contextes très différents.
L'illusion de la parfaite compréhension immédiate
La deuxième erreur consiste à croire qu'une fois notre mode opératoire identifié, nous en avons immédiatement une compréhension complète et définitive. Cette illusion de maîtrise immédiate peut sérieusement compromettre l'intégration profonde de cette découverte dans notre vie.
La compréhension de notre mode opératoire unique s'apparente plus à l'apprentissage d'une langue qu'à l'acquisition d'une information factuelle. C'est un processus graduel qui demande du temps, de la pratique et de la réflexion. Comme l'explique le neurologue David Eagleman, "notre cerveau a besoin de temps pour reconnecter ses circuits neuronaux lorsqu'il intègre une nouvelle perception de soi."
Cette illusion survient notamment parce que notre intellect capte rapidement les informations, mais l'intégration émotionnelle et corporelle de cette découverte suit un rythme bien différent. Nous pouvons intellectuellement comprendre notre zone de génie, mais l'incarner pleinement dans notre vie quotidienne est un tout autre défi.
Thomas, ingénieur de 45 ans, partageait cette réflexion après son atelier : "J'ai cru tout comprendre immédiatement. Puis je me suis rendu compte que chaque semaine, je découvrais de nouvelles facettes de mon mode opératoire. C'était comme si je déballais progressivement un cadeau aux multiples couches."
Pour éviter ce piège, accordez-vous le temps nécessaire à cette exploration. Revisitez régulièrement les notes et enregistrements de votre atelier. Avec le temps, des aspects qui vous semblaient anodins révéleront leur importance fondamentale. Tenez un journal de vos observations quotidiennes concernant votre mode d'action. Cette patience vous permettra d'intégrer progressivement cette découverte dans toutes les dimensions de votre être.
La confusion entre connaissance intellectuelle et incarnation
La troisième erreur réside dans la confusion entre comprendre intellectuellement son mode opératoire et l'incarner concrètement dans sa vie professionnelle et personnelle. Il existe un fossé considérable entre savoir et être.
Cette distinction rappelle l'écart qui sépare l'apprentissage théorique de la maîtrise pratique d'une compétence. Un musicien peut parfaitement comprendre la théorie musicale sans pour autant jouer avec âme et virtuosité. De même, nous pouvons saisir intellectuellement notre excellence d'action sans parvenir à l'exprimer pleinement dans notre quotidien.
Cette confusion génère souvent une frustration : "Je sais qui je suis maintenant, pourquoi est-ce que je n'arrive pas à changer ma vie professionnelle immédiatement ?" La réponse tient à la différence fondamentale entre connaissance et incarnation.
L'incarnation implique d'aligner progressivement nos choix, nos comportements et notre environnement avec notre nature profonde. Elle demande de reprogrammer des habitudes parfois ancrées depuis des décennies et de reconfigurer notre relation au monde.
Pour faciliter ce passage de la connaissance à l'incarnation, nous recommandons d'avancer par petits pas concrets. Identifiez un domaine de votre vie où vous pourriez exprimer plus librement votre excellence naturelle. Cela peut être un projet personnel, une activité bénévole ou même une nouvelle responsabilité dans votre poste actuel.
Prenez également le temps d'observer les situations où vous vous sentez particulièrement énergisé et celles qui, au contraire, vous vident de votre énergie. Ces observations vous guideront vers les contextes les plus propices à l'expression de votre singularité.
La résistance au changement de regard sur soi
La quatrième erreur, peut-être la plus subtile, concerne notre résistance interne au changement de perception de nous-même. Redécouvrir son identité véritable implique souvent de remettre en question des convictions profondément ancrées sur qui nous sommes.
Cette résistance prend diverses formes : doute ("Est-ce vraiment moi ?"), minimisation ("Ce n'est pas si spécial"), ou encore réticence à abandonner une image de soi familière, même si elle nous limite. Notre identité narrative, façonnée au fil des années, peut s'avérer extraordinairement résistante au changement.
Le psychologue Robert Kegan de Harvard parle d'"immunité au changement" pour décrire cette tendance humaine à s'accrocher à nos constructions identitaires, même lorsqu'elles nous desservent. Cette résistance n'est pas le signe d'un échec – elle témoigne simplement de la profondeur du changement en cours.
Face à cette résistance, la patience et la bienveillance envers soi-même sont essentielles. Acceptez que le doute fasse partie intégrante du processus de transformation. Validez votre excellence par l'expérimentation plutôt que par la rumination intellectuelle. Observez comment les autres réagissent lorsque vous l'exprimez naturellement.
Un changement profond d'identité professionnelle ne se produit pas du jour au lendemain. Il peut être particulièrement déstabilisant lorsque notre entourage continue de nous percevoir à travers le prisme de notre ancienne identité. Communiquez progressivement votre évolution à votre cercle proche, pour qu'ils puissent vous soutenir dans cette transition.
La reconversion professionnelle représente souvent bien plus qu'un simple changement de métier – elle constitue une véritable renaissance identitaire. Cette transformation peut être facilitée par un accompagnement adapté, qui vous aide à clarifier cette image authentique de vous-même et à l'incarner concrètement dans votre vie professionnelle.
C'est précisément pour répondre à ce besoin que le Bilan d'Excellence va au-delà des bilans de compétences traditionnels. Plutôt que de vous enfermer dans des cases préétablies, il vous permet d'identifier votre zone de génie unique, cette signature qui vous rend véritablement irremplaçable.
Conclusion
La redécouverte de notre identité profonde constitue un voyage transformateur qui demande attention, patience et persévérance. En évitant ces quatre erreurs communes, vous vous donnez la possibilité d'intégrer pleinement cette nouvelle compréhension de vous-même et de l'exprimer dans votre vie professionnelle.
Ce processus de renaissance identitaire ouvre la voie à une existence plus authentique, où vos choix professionnels s'alignent naturellement avec votre nature profonde. Au-delà de la simple reconversion, c'est une invitation à vivre chaque jour en exprimant ce qui vous rend véritablement unique dans ce monde.