
Les avantages de l'examen et de la remise en question de ses croyances
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Nos croyances façonnent silencieusement notre réalité quotidienne.
Tel un logiciel invisible qui s'exécute en arrière-plan, elles influencent chacune de nos décisions, orientent notre perception et délimitent ce que nous considérons comme possible ou impossible.
Pourtant, combien d'entre nous prenons réellement le temps d'examiner ces filtres mentaux qui conditionnent notre existence ? Une étude menée par l'Université de Stanford révèle que 78% des adultes maintiennent des croyances limitantes concernant leurs capacités professionnelles, ces mêmes croyances étant directement corrélées à une satisfaction au travail significativement réduite.
Lorsque nous refusons de questionner ces représentations intérieures, nous risquons bien plus qu'une simple stagnation professionnelle.
Nous compromettons notre capacité à reconnaître notre potentiel unique, à faire des choix alignés avec notre nature profonde et, ultimement, à trouver notre véritable place dans le monde.
Dans cet article, nous explorons les conséquences souvent méconnues de ces croyances figées et comment leur remise en question peut ouvrir la voie vers une vie professionnelle plus authentique et épanouissante.
Une croyance n'est pas simplement une opinion passagère ou une idée que nous défendons consciemment. Il s'agit d'une représentation mentale profondément ancrée qui agit comme une vérité absolue dans notre esprit. Ce qui est fascinant avec les croyances, c'est qu'elles ne découlent pas directement de nos expériences, mais plutôt des conclusions que nous en tirons.
Prenons l'exemple de deux étudiants recevant une note médiocre à un examen. Le premier pourrait conclure : "Je ne suis pas fait pour cette matière", tandis que le second penserait : "Je dois améliorer ma méthode de travail". Même expérience, conclusions radicalement différentes, et par conséquent, croyances distinctes qui orienteront leurs actions futures.
Nos croyances se cristallisent généralement dès la deuxième occurrence d'une même conclusion tirée d'expériences similaires. Le neurologue Dr. Joe Dispenza explique que ces schémas mentaux répétés créent littéralement des connexions neuronales privilégiées dans notre cerveau, rendant ces croyances de plus en plus automatiques et inconscientes avec le temps.
Certaines de ces croyances peuvent être aidantes ("Je suis capable d'apprendre de nouvelles compétences"), d'autres neutres ("Le ciel est bleu"), mais beaucoup s'avèrent profondément limitantes et destructrices pour notre développement personnel et professionnel. Et c'est précisément lorsque nous cessons de les questionner qu'elles exercent leur plus grand pouvoir sur nous.
Quand nous refusons d'examiner nos croyances professionnelles, nous créons un état de stagnation particulièrement dommageable. Des pensées telles que "Je suis trop âgé pour changer de métier", "Je n'ai pas le réseau nécessaire pour réussir dans ce domaine" ou "La reconversion est trop risquée financièrement" agissent comme des ancres invisibles qui nous maintiennent dans une situation insatisfaisante.
Marie, 42 ans, était convaincue qu'elle était "trop âgée" pour se reconvertir dans l'accompagnement, domaine qui la passionnait depuis toujours. Cette croyance, jamais remise en question, l'a maintenue pendant près de 15 ans dans un poste administratif qui ne lui correspondait plus. Ce n'est qu'après avoir osé interroger cette certitude qu'elle a découvert que de nombreux professionnels de l'accompagnement avaient débuté leur carrière bien après 40 ans, apportant justement la richesse de leur expérience antérieure à leur nouvelle profession.
Ce phénomène d'immobilisme est d'autant plus pernicieux qu'il s'auto-alimente. Plus nous restons figés dans notre situation, plus nos croyances limitantes se renforcent, créant un cercle vicieux dont il devient progressivement plus difficile de s'extraire. La peur du changement se transforme alors en une réalité que nous avons nous-mêmes construite, nous éloignant jour après jour de notre potentiel d'épanouissement.
Comment savoir si nous sommes victimes de ce type d'immobilisme ? Observez les phrases récurrentes que vous vous répétez lorsque vous envisagez un changement professionnel. Les "oui, mais...", "ce n'est pas pour moi...", "à mon âge..." sont souvent les marqueurs de croyances non examinées qui limitent votre champ des possibles.
Nos croyances non questionnées influencent considérablement notre processus décisionnel, souvent à notre insu. Elles créent un filtre déformant à travers lequel nous évaluons les options qui s'offrent à nous, rendant certaines possibilités invisibles et d'autres disproportionnellement attrayantes ou repoussantes.
Ce phénomène est particulièrement observable dans nos choix de carrière. Une personne persuadée que "seuls les métiers traditionnels offrent une véritable sécurité" écartera systématiquement des voies professionnelles potentiellement épanouissantes mais moins conventionnelles. Une autre, convaincue que "pour réussir, il faut nécessairement faire de longues études", pourrait s'engager dans un parcours académique inadapté à sa véritable nature, passant à côté de talents pratiques remarquables qui ne demandent qu'à s'exprimer.
Le physicien Albert Einstein illustre parfaitement ce point. Considéré comme un élève médiocre dans le système scolaire traditionnel, il aurait pu intérioriser la croyance qu'il n'était pas intellectuellement doué. C'est en remettant en question cette perception extérieure et en suivant sa curiosité naturelle pour les sciences qu'il a pu développer ses théories révolutionnaires.
Ces biais décisionnels sont particulièrement problématiques lors des moments charnières de notre parcours professionnel, comme les reconversions ou les évolutions de carrière. À ces instants critiques, chaque choix peut significativement influencer notre trajectoire future et nous rapprocher ou nous éloigner de ce pour quoi nous sommes véritablement taillés.
Une des conséquences les plus subtiles mais dévastatrices des croyances figées est qu'elles nous empêchent de reconnaître notre propre singularité. Lorsque nous sommes conditionnés à penser que "ce qui vient facilement n'a pas de valeur" ou que "le vrai travail doit nécessairement être difficile", nous finissons par banaliser nos talents naturels et notre zone de génie unique.
Ce phénomène explique pourquoi tant de personnes peinent à identifier leurs véritables compétences distinctives. Notre façon naturelle d'agir et de résoudre des problèmes nous semble si évidente, si instinctive, que nous supposons à tort que tout le monde possède ces mêmes facilités. Cette croyance crée un angle mort significatif dans notre connaissance de nous-mêmes.
Prenons le cas de Thomas, un manager d'équipe qui a toujours eu une capacité naturelle à désamorcer les conflits et à créer des environnements de travail harmonieux. Pendant des années, il a banalisé ce talent, considérant qu'il s'agissait simplement de "bon sens" que tout le monde possédait. Ce n'est qu'après avoir changé d'entreprise et observé d'autres managers lutter avec ces mêmes situations qu'il a réalisé la valeur unique de cette compétence.
La vérité est que chacun possède une manière d'agir totalement unique et singulière, une zone de génie dans laquelle nous excellons naturellement et sans effort conscient. Cette singularité s'est forgée à travers nos expériences de vie, particulièrement durant l'enfance et l'adolescence, créant des chemins neuronaux privilégiés et des automatismes qui nous sont propres.
Pour commencer à identifier cette zone de génie souvent invisible à nos yeux, posez-vous ces questions : Quelles activités vous semblent tellement naturelles que vous êtes surpris quand les autres les trouvent difficiles ? Dans quels contextes recevez-vous régulièrement des compliments que vous avez tendance à minimiser ? Ces indices peuvent être le premier pas vers la reconnaissance de votre singularité.
Vivre en contradiction avec notre nature profonde génère inévitablement des tensions intérieures significatives. Lorsque nos croyances nous maintiennent dans des situations professionnelles inadaptées à notre manière naturelle d'agir, notre corps et notre esprit nous envoient des signaux d'alerte que nous choisissons souvent d'ignorer.
Ce décalage se manifeste fréquemment par un stress chronique, des troubles du sommeil, une fatigue persistante ou une irritabilité accrue. Notre système nerveux, plus sage que nos croyances limitantes, tente de nous alerter sur cette dissonance fondamentale. Malheureusement, plutôt que de remettre en question nos croyances sous-jacentes, nous attribuons généralement ces symptômes à des facteurs externes ou passagers.
"Je suis juste fatigué à cause de la charge de travail", "C'est normal de ne pas aimer le lundi matin", "Tout le monde est stressé dans ce métier" : ces rationalisations nous empêchent d'entendre le message profond que notre corps nous communique. En réalité, ces symptômes physiques et émotionnels sont souvent les manifestations d'un désalignement entre notre activité professionnelle et notre véritable nature.
Les recherches en psychoneuroimmunologie démontrent que ce type de stress chronique, généré par un conflit intérieur persistant, affecte non seulement notre bien-être psychologique mais également notre santé physique, affaiblissant notre système immunitaire et augmentant les risques de maladies cardiovasculaires.
Prendre conscience de ces signaux constitue une première étape cruciale. La seconde consiste à les considérer non pas comme des faiblesses à surmonter, mais comme des boussoles intérieures précieuses, nous guidant vers un meilleur alignement avec notre identité profonde.
Un aspect souvent négligé est la façon dont nos croyances non examinées affectent notre entourage, particulièrement nos proches. Sans le vouloir, nous transmettons nos limitations mentales à nos enfants, collègues et amis, créant un héritage invisible mais puissant.
Lorsque nous répétons des phrases comme "dans notre famille, on n'est pas fait pour les études" ou "il faut souffrir pour réussir", nous semons des graines qui pourront limiter l'horizon des possibles pour ceux qui nous entourent. Ces affirmations, souvent prononcées sans réfléchir, portent en elles le poids de nos propres limitations et risquent de devenir les croyances fondatrices des personnes qui nous écoutent.
Cette transmission involontaire est particulièrement observable dans la relation parent-enfant. Un parent qui n'a jamais remis en question sa croyance que "les métiers artistiques ne permettent pas de gagner sa vie" risque de décourager systématiquement les inclinations créatives de son enfant, même avec les meilleures intentions du monde.
En entreprise également, un manager porteur de croyances limitantes sur le potentiel humain peut inconsciemment freiner le développement de toute son équipe. Sa conviction non examinée que "les gens ne changent pas vraiment" l'amènera à sous-investir dans le développement des compétences de ses collaborateurs, créant ainsi une prophétie auto-réalisatrice.
Cette prise de conscience représente une responsabilité mais aussi une opportunité : en travaillant sur nos propres croyances, nous créons un environnement plus libérateur non seulement pour nous-mêmes, mais pour toute notre sphère d'influence.
Remettre en question nos croyances n'est pas simplement un exercice intellectuel, mais une véritable pratique libératrice. Lorsque nous commençons à observer nos pensées avec curiosité plutôt qu'avec certitude, de nouveaux chemins s'ouvrent devant nous.
Cette démarche nécessite d'abord une attention vigilante à nos dialogues intérieurs. Quelles sont ces phrases récurrentes qui surgissent face à de nouvelles opportunités ? Quels sont ces "je ne peux pas" ou "ce n'est pas pour moi" qui limitent notre champ des possibles ? En identifiant ces schémas, nous pouvons commencer à les examiner avec un regard neuf.
La méthode socratique offre ici un outil précieux : poser des questions à nos propres certitudes. "Comment sais-je que c'est vrai ?", "Quelles preuves ai-je réellement ?", "Cette croyance me sert-elle ou me limite-t-elle ?" Ces interrogations simples mais puissantes permettent de créer une distance salutaire avec nos représentations mentales.
Ensuite vient l'étape de l'expérimentation. Agir comme si la croyance limitante n'existait pas, même pour de petites actions quotidiennes, peut révéler des possibilités insoupçonnées. Cette pratique, que les psychologues appellent "comportement opposé", permet de collecter de nouvelles expériences qui viendront progressivement remettre en question l'ancienne croyance.
Le processus peut sembler déstabilisant au début, car il implique de lâcher des certitudes sur lesquelles nous avons bâti notre identité. Pourtant, c'est précisément dans cet espace d'incertitude fertile que peuvent émerger nos véritables aspirations et talents.
Face à l'emprise des croyances limitantes sur notre parcours professionnel, un accompagnement structuré peut s'avérer précieux. Le bilan de compétences représente cette opportunité de prendre du recul et d'explorer notre relation au travail sous un jour nouveau.
Pendant longtemps, les démarches d'orientation et de reconversion se sont focalisées principalement sur les compétences techniques et les expériences professionnelles formelles. Cependant, cette approche ne permet pas toujours d'accéder à ce qui fait notre véritable singularité – cette façon d'agir naturelle qui nous distingue et qui constitue notre plus grande valeur ajoutée.
Pour dépasser vos croyances limitantes, commencez par identifier les moments où vous avez ressenti un réel plaisir et une grande fluidité dans votre action. Ces instants où le temps semble s'écouler différemment sont généralement des indices précieux pointant vers votre zone de génie naturelle. Observez également les retours positifs récurrents que vous recevez, même ceux que vous avez tendance à minimiser.
Une autre approche consiste à explorer vos difficultés d'enfance et la façon dont vous les avez surmontées. Paradoxalement, c'est souvent en réponse à ces défis précoces que nous développons nos plus grandes forces, façonnant des chemins neuronaux uniques qui constituent notre signature dans l'action.
Le Bilan d'Excellence va encore plus loin que les bilans de compétences traditionnels en vous permettant de découvrir cette zone de génie unique dans laquelle vous excellez de façon totalement naturelle. Grâce à la méthode MO2I, cet accompagnement sur-mesure ne vous enferme dans aucune case prédéfinie mais révèle ce qui vous rend véritablement unique et irremplaçable.
Remettre en question nos croyances ouvre la voie à une liberté intérieure profonde et à la possibilité de choix véritablement alignés avec notre nature. Cette démarche n'est pas un simple exercice ponctuel mais plutôt une pratique continue, un art de vivre qui invite à la curiosité permanente envers nos certitudes les plus ancrées.
En osant examiner ces filtres mentaux qui colorent notre perception du monde professionnel, nous nous donnons la chance de découvrir des facettes insoupçonnées de notre potentiel. L'enjeu dépasse largement la simple satisfaction au travail – il touche à notre capacité à contribuer pleinement au monde avec ce que nous avons de plus précieux et de plus unique.
N'est-ce pas là, finalement, l'une des quêtes les plus essentielles de notre existence ?